Recruté au mois d’avril dernier par le Conseil d’Administration en qualité de Directeur Général de la Maison de la Presse de Guinée, Hassane Kaba, Président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) a été officiellement installé ce mercredi 6 mai 2015 dans ses nouvelles fonctions.
Présidée par le président dudit Conseil d’Administration, Amadou Tham Camara qui avait à ses côtés certains de ses proches collaborateurs, cette cérémonie d’installation a connu la présence effective des responsables de presse membres d’associations de presse, des journalistes et représentants des partenaires qui investissent dans le bon fonctionnement de ladite maison des journalistes de Guinée.
D’entrée, la Directrice sortante, Mme Sanassa Diané a rémercié et félicité les uns et les autres pour leur disponibilité et leur aide durant qui se sont impliqués dans permettre d’accomplir ses charges.
« Il y a trois ans, je prenais la direction de la Maison de Guinée succédant ainsi à Daniel. J’ai trouvé une maison déjà bien établie, celui dans ses modes de fonctionnement, sa gestion, ses objectifs et sa vision. J’ai essayé de poursuivre autant que faire se peut en m’efforçant d’encrer encore plus solidement la maison de la presse, notre maison de la presse dans la voie de la consolidation de la liberté de la presse et de la gouvernance des médias », dira-t-elle.
Poursuivant son intervention, elle a cité comme acquis l’ouverture de cette maison de la presse à toutes les tendances de la vie nationale avant d’adresser ses vifs remerciements à ses désormais collaborateurs et à l’ensemble des partenaires qui ne cessent d’appuyer la Direction générale pour, dit-elle, dans le cadre du bon fonctionnement de la maison.
Pour sa part, le nouveau Directeur général s’est tout d’abord réjoui des résultats obtenus par sa prédécesseur avant de l’inviter à continuer d’apporter ses conseils à la nouvelle direction. « Merci Madame pour avoir su veiller au bon fonctionnement de notre maison commune. Cette maison de la presse où doit nécessairement continuer à s’exercer librement les différents courants de pensée et d’opinion qu’ils soient politiques, économiques, socioculturels, philosophiques. Je lui souhaite bon vent dans ses nouvelles entreprises tout en espérant que son expérience et les sages conseils qui vont avec ne nous ferons pas défaut dans notre nouvelle fonction », dira Hassane Kaba tout en reconnaissant que nombreux défis sont déjà relevés et que d’autres non moins importants restent encore à relever.
Plus loin, il a remercié les partenaires qui ont permis l’obtention de la maison de la presse guinéenne avant de les exhorter à redoubler d’effort. Car, dira t-il, un suffit de jeter un coup dans les autres pays voisins pour comprendre que la maison de la presse est devenue une institution démocratique. « Comme tel, il nous faut à nous aussi un siège présentant de plus grande commodité qui soit en plus bien à nous pour l’abriter… », ajout-il.
Dans son intervention d’installation, le Président du CA a tiré chapeau pour la Directrice sortante pour ses nombreuses contributions remarquables dans le cadre du développement et du rayonnement de cette maison commune des journalistes.
« Durant ta présence comme Directrice, tu as su frapper avec intelligence et professionnalisme à toutes les portes pour lever des fonds dans le souci de mieux équiper la maison de la presse et ce, pour un plus grand confort des journalistes dans leur travail. C’est ainsi que sous ta direction, la maison de la presse a eu entre autres sa salle de montage, son studio radio et bientôt son studio télé et radio combinée », dit Amadou Tham Camara avant de souhaiter pleine réussite à la directrice sortante dans ses nouvelles entreprises.
Plus loin, il (Amadou Tham Camara) a annoncé que l’année 2015 sera consacrée en synergie avec la HAC à l’émergence d’une presse plus responsable, plus épanouie et mieux organisée.
« C’est pourquoi nous allons nous atteler dans les jours qui suivent à l’élaboration d’une convention collective qui pourrait régler certains travers que connait la presse guinéenne. En effet, est-il normal pour l’Etat de continuer de refuser une licence d’exploitation à une radio ou une télévision qui répond à tous critères juridiques, financiers et techniques inscrits dans le cahier des charges ? Que doit-on faire pour garantir l’impartialité du journaliste du média de l’Etat dans le traitement de l’information ? Est-il admissible pour une télévision, une radio privée, un journal ou un site d’informations de payer un journaliste en dessous du SIMIC ? Doit-on continuer à tolérer que des journalistes mal formés ou inexpérimentés deviennent des rédacteurs ou créer des publications ? Est-il normal pour une presse responsable de rester insensible aux articles tendancieux, diffamatoires ou au plagiat ? Que faire pour qu’il n’existe que des vraies entreprises de presse qui ont des sièges, qui tiennent une comptabilité régulière, qui paient leurs impôts et taxes, qui donnent des contrats de travail à leurs employés et qui les immatriculent à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ? Ces questions et d’autres pourront être réglées dans la future convention collective sur le secteur des médias. Mais pour ce faire, j’invite tous les patrons de presse à s’impliquer dans cette noble tâche… », conclut le président du CA de la Maison de la Presse, Amadou Tham Camara