Quelle politique pour débarrasser le marché guinéen des produits avariés ? La problématique était au centre des débats d’une rencontre ce jeudi entre les cadres du ministère du commerce, ceux des services spéciaux, de l’office national de contrôle de qualité, des opérateurs économiques ainsi que des consommateurs.
Dans une atmosphère détendue, chacun a exposé ses préoccupations avant d’aboutir des recommandations pour le bonheur alimentaire des populations et de la survie des opérateurs économiques.
Arriver à l’objectif zéro produit périmé sur le marché guinéen nécessite l’implication de tous les acteurs concernés dans la chaine de commercialisation. C’est dans ce cadre que cette réunion de réflexion sur une stratégie appropriée a réuni autour du ministre Marc Yombouno, le Colonel Moussa Thiégboro Camara, les opérateurs économiques, des consommateurs et la direction générale de l’office national de contrôle de qualité.
La rencontre a permis pour l’ONCQ de présenter les statistiques des prouesses de janvier a aout 2014.
« Pendant cette période, le service a saisi et détruit 6890 Cartons de cigarette, 92 tonnes de riz, 1560 sacs de farine de 50 kg, 3880 cartons de boissons diverses, 108 cartons de lait, 150 cartons de mayonnaise et 1750 cartons de bombons. Au jour d’aujourd’hui nous avons 9527 sacs de farine de blé, 1200 cartons de produits divers, 2500 cartons de spaghetti, 2776 sacs de sucre et 4300 sacs de riz en instance de destruction » A dressé la directrice générale Madame Diawara.
Pour le secrétaire général des services spéciaux, il a rassuré le ministre du commerce de l’engagement de son département à accompagner cette opération d’assainissement des marchés du pays pour les débarrasser des aliments périmés. Mais avant, Moussa Thiégboro a souhaité la synergie des efforts et le respect de la loi.
« Ce qui est dommage dans ce pays, c’est que personne ne veut respecter la loi. Dès que tu touches à quelqu’un, c’est le monde entier qui t’appelle pour dire tel est le cousin de tel, tel est le neveu de tel ministre ou c’est un proche du président, c’est décourageant. Mais on s’arrêtera pas à mi chemin, quelque soient les obstacles. Mais monsieur le ministre, moi je vous propose de mettre en place une commission de travail qui va de permanence travailler pour recueillir des informations sur le terrain afin d’organiser les opérations de saisie de produits avariés» a déclaré le colonel Thiégboro.
Le ministre, en réponse a promis la mise en place très prochainement de cette commission qui va être composée d’un représentant de chaque corporation. Mais Marc Yombouno a émis le souhait de passer d’abord par des opérations de sensibilisation avant toute répréhension.
La Rédaction