Lors d’un Atelier scientifique international sur les vaccins contre les fièvres hémorragiques et autres épidémies ouverts ce vendredi, la Guinée a réaffirmé ses ambitions en matière de production de vaccins. Un objectif qui nécessitera un transfert d’expériences en matière de recherche médicale.
Ce rendez-vous scientifique réunit des chercheurs Guinéens, Africains, Français, Américains mais aussi Canadiens. L’objectif est de « faciliter l’accès à des vaccins de qualité, disponibles et abordables, pour prévenir et contenir des maladies émergentes à potentiel épidémique ».
Parmi ces vaccins, figure le rVSV-ZEBOV testé en Guinée depuis mars 2015 sur un échantillon de 4000 personnes et dont les résultats se sont révélés efficaces à 100 % contre Ebola. Reste désormais à le faire homologuer par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont Marie-Paule Kieny est sous-directrice générale. « C’est encore un vaccin expérimental qui n’est pas sur le marché et les travaux d’homologation prennent plusieurs mois. Il y a peu de chance qu’il soit disponible sur le marché avant un an ».
Un acteur dans la production future de vaccins
Tirant les leçons des conséquences de la fièvre Ebola, la Guinée nourrit deux principales ambitions à travers cet atelier scientifique de trois jours : rendre rapidement disponible le vaccin rVSV-ZEBOV et devenir producteur de vaccin. Alpha Condé a d’ailleurs indiqué son intention de voir la Guinée devenir un acteur dans la production future des vaccins, au-delà de celui contre Ebola. et progressivement produire des vaccins, pour le pays et l’Afrique de l’Ouest en général.
Alpha Condé a déploré que « l’Afrique, berceau de l’humanité » soit affectée par des épidémies, qui, rappelle-t-il, ne connaissent pas de frontières. D’où l’appel du Chef de l’État guinéen aux universitaires et chercheurs africains et étrangers pour un transfert de technique, de technologie et d’expériences dans la recherche médicale.
JA