La communauté internationale a célébré le 1er décembre 2021, la 34ème journée mondiale de lutte contre le sida sur le thème : Mettre fin aux inégalités, mettre fin au sida, mettre fin aux pandémies. Une opportunité pour le REMAPSEN d’organiser un panel de mieux comprendre les défis liés à l’élimination du VIH en Afrique, d’ici à 2030.
Ce panel, organisé sous forme de webinaire au Togo, a permis aux trois panélistes invités par le REMAPSEN-Togo, de rappeler les avancées de la lutte contre le sida et de rappeler les défis du moment. Le premier panéliste, en la personne du Professeur Vincent P. Pitché, Directeur coordonnateur du secrétariat permanent du conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) au Togo, a planché sur le sous-thème de l’évolution de l’épidémie du VIH et de sida au cours de ces vingt(20) dernières années au Togo.
Selon le Professeur Pitché, le Togo a enregistré des résultats encourageants dans le cadre de la riposte. Ainsi, la prévalence qui était au début des années 2000 à 5% est actuellement estimé à 2% avec une réduction des nouvelles infections du VIH de plus de 60%. Au niveau de la prise en charge, à la fin de l’année 2020, 80160 PVVIH étaient sous ARV sur les 110.000 estimées dans le pays soit un taux de couverture thérapeutique de 72.7%. En matière d’atteinte de trois 90, le niveau de performance du Togo est de 73%.
Cependant plusieurs défis restent à relever sur le chemin de l’élimination du VIH d’ici à 2030. Ce sont, la réduction des inégalités en termes d’accès aux services de préventions et soins, l’impact de la pandémie de la COVID 19 sur les interventions, la lutte contre la discrimination et de stigmatisation, les violences basées sur le genre, l’’amélioration de l’offre de services à la charge virale et l’augmentation des ressources domestiques.
Professeur Vincent P. PITCHE, Directeur Coordonnateur du secrétariat permanent du CNLS-IST) au Togo,
Le second panéliste, le Directeur pays de l’ONUSIDA, Dr Eric Verschueren a mis un accent sur l’importance de la journée mondiale de lutte contre le sida. Selon l’ONUSIDA, le sida n’a pas perdu son statut de pandémie en dépit de l’émergence de nouvelles maladies dont le COVID 19. Le Dr Eric Verschueren s’est réjouit des nombreux progrès réalisés, notamment l’augmentation de la couverture du dépistage du VIH et du traitement antirétroviral. Pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Directeur pays de l’ONUSIDA propose une conjugaison de plusieurs actions, à savoir la réduction de la stigmatisation, de la discrimination et de la violence sexiste, etc…
Dr Eric VERSCHUEREN, Directeur pays de l’ONUSIDA Togo
A ce panel, la société civile était représentée par le Dr Hlomewoo Kikou A., coordonnateur de l’ONG RAS+. Au nom des communautaires, le Dr Hlomewoo a insisté sur les difficultés que rencontrent les personnes vivant avec le vih tout en reconnaissant les progrès réalisés au Togo dans la prise en charge.
Dr HLOMEWOO Kikou A., coordonnateur de l’ONG RAS+
Les échanges qui ont suivi ces trois exposés ont permis aux journalistes de mesurer l’ampleur du VIH dans le monde et particulièrement en Afrique. Ce panel a été coordonné par Mme Ambroisine Mêmèdé, journaliste et coordonnatrice adjointe du REMAPSEN au Togo.
Service communication du REMAPSEN