Dans le but de lutter contre la mutilation génitale en République de Guinée, le ministère de l’action sociale, en partenariat avec le programme des nations unies pour le développement PNUD et celle de l’ambassade des Etats Unies d’Amérique a lancé mercredi, 3 août 2016 à Conakry, la campagne de sensibilisation sous la thématique ‘’ Zéro excision pratiquée pendant les vacances scolaires ‘’.
Le conseiller politique et représentant de l’ambassadeur des USA en Guinée, M. Regis Prévot a signalé que, cette pratique est très mauvaise pour la santé des jeunes filles avant d’affirmer leur engagement. Il a aussi demandé la collaboration du Ministère de l’Education afin qu’il s’implique dans la sensibilisation. « Cette rencontre est le ‘’fruit d’un atelier organisé tout ressèment en Tunis là où les religieux ont pris part’’.
Pour sa part, la ministre de l’Action Sociale, Sanaba Kaba a relaté les violences faite aux femmes tout en précisant ceci : «En guinée comme dans la plupart des pays de la sous régions, les femmes représente plus de la moitié de la population totale. C’est pour vous dire qu’aucun programme de développement ne peut être réalisé sans leur participation, hors, il n’y a pas de participation lorsque les femmes continues à être victime de violence. La question de violence particulière celle de la mutilation génitale féminine est un problème de développement au regard de l’ampleur et des conséquences que ce fléau atteint dans notre pays ».
Poursuivant, Sanaba Kaba dira que le taux de prévalence de cette pratique dans notre pays est l’un des plus élevés au monde, les statistiques disponibles à partir de l’enquête démographique de la santé de 2012, rapporte une prévalence de 96,9% chez les filles et les femmes de 15 à 49 ans et pour la tranche d’âge de 0 à 5 ans, elle est de 97%. Il s’agit le taux le plus élevé de la sous région Ouest Africaine». Aussi sollicité l’implication des uns et autres pour combattre ce fléau surtout à cette période de vacances.
Présent à la cérémonie, le premier ministre chef de gouvernement a réitéré son engagement personnel et celui de son gouvernement pour accompagner le Ministère de l’Action Sociale afin de sanctionner les fauteurs.
Pour la représentante du PNUD, la participation de tout un chacun est obligatoire en fin d’éradiquer ce fléau qui empêche nos jeunes femmes à mieux vivre. Donc pour nous, la lutte sera farouche pour rendre ce pays stable à travers ce fléau».
Aboubacar Sylla pour Africavision7.com
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