Seuls des milliardaires occidentaux tels Bill Gates ou Mark Zuckerberg se sont faits mécènes de la lutte contre Ebola. Leurs homologues africains, Aliko Dangote ou Nassef Sawiris pour ne citer qu’eux, sont aux abonnés absents…
Mais où sont passés les milliardaires africains ? Alors que Bill Gates, cofondateur de Microsoft, et Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, annoncent donner respectivement 50 et 25 millions de dollars (soit près de 40 millions et de 20 millions d’euros) à la lutte contre Ebola, leurs homologues du continent se murent dans un silence assourdissant.
Pas de nouvelles du Nigérian Aliko Dangote, l’Africain le plus riche (29e mondial), avec une fortune estimée à 22,8 milliards de dollars. Ni d’Isabel dos Santos, 7e fortune d’Afrique (et femme la plus riche du continent), 472e mondiale, avec 3,4 milliards de dollars d’avoirs. Ni de l’Égyptien Nassef Sawiris, 4e sur le continent et 243e au niveau mondial.
Certes, des organisations non gouvernementales (tels Médecins sans frontières) ont laissé entendre qu’elles avaient davantage besoin de personnels sanitaires que d’argent. Il n’empêche, on aurait quand même aimé savoir les milliardaires africains en première ligne dans ce combat.
Action discrète ?
À moins qu’ils n’aient décidé d’agir discrètement ? En Afrique, la philanthropie s’exerce sans tambour ni trompette pour des raisons évidentes de sécurité. Pour trouver l’exception – qui confirmerait la règle ? -, il faut aller loin du continent et sortir du cercle très fermé des milliardaires.
Ainsi, Luc Gérard, l’entrepreneur d’origine congolaise installé en Colombie qui a fondé Tribeca Asset Management, l’une des plus grandes sociétés d’investissement d’Amérique latine, a fait acheminer près de deux tonnes de matériels de premiers secours et des médicaments à Boende (province de l’Équateur en RD Congo) pour lutter contre Ebola.
AFP