Le député Ousmane Gaoual Diallo est inquiet pour sa sécurité. Lundi 3 août, le domicile du député de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) a été perquisitionné, en son absence. La veille, dans la nuit de lundi à mardi, des hommes avaient déjà fait du porte-à-porte dans son quartier en espérant le trouver. Le député assure que le pouvoir lui en veut pour ses prises de position politiques. De source officielle, on confirme que le député est recherché car une plainte a été déposée contre lui pour coups et blessures.
Ousmane Gaoual Diallo ne dort pas chez lui depuis lundi soir. Un ami l’a prévenu qu’il n’était plus en sécurité chez lui, et les faits lui ont donné raison : dans la nuit de lundi à mardi des hommes ont fait du porte-à-porte à sa recherche dans tout le quartier. Lundi 3 août, c’est la maison du député qui a été perquisitionnée, et fouillée de fond en comble par les forces de l’ordre.
De source officielle on confirme qu’il est recherché car une plainte pour coups et blessures, injures publiques et violation de domicile a été déposée contre lui. Une plainte qui a conduit le procureur de Mafanco à signer un ordre de réquisition à la force publique pour contraindre le député à venir répondre de ses actes.
Ousmane Gaoual Diallo reconnait avoir eu ce week-end une altercation avec un fournisseur de voitures, mais ne comprend pas pourquoi il est aujourd’hui recherché comme un criminel sans avoir été convoqué au préalable.
La plainte n’est-elle qu’un prétexte ? C’est ce que craint le député de l’UFDG, convaincu que le pouvoir lui en veut pour ses critiques acerbes. Pas plus tard que samedi dernier, Ousmane Gaoual Diallo a accusé les autorités de savoir où se trouvait un journaliste dont on est sans nouvelles depuis le 23 juillet. Une sortie qui s’ajoute aux précédentes, et qu’il paye peut-être aujourd’hui.
(RFI)