Le 23 janvier, le maire sortant et ministre des Transports, Mansour Faye, devra affronter un autre membre du parti présidentiel : l’ancien ministre Mary Teuw Niane.
C’est une séquence dont Mansour Faye se serait sans doute bien passé. Le 1er décembre, le ministre des Transports a eu à gérer une grève illimitée des transporteurs sénégalais. Immédiatement, elle a paralysé la capitale et s’est propagée à travers le pays. Les professionnels dénonçaient notamment le « racket » des forces de sécurité : police, douane ou gendarmerie. Après trois jours de discussions, le Cadre unitaire des syndicats de transports routiers du Sénégal (CUSTRS) a annoncé la fin du mouvement et laissé au gouvernement un mois pour respecter ses engagements.
Cette semaine-là donc, le ministre est resté à Dakar. Les week-ends, le grand-frère de la première Dame, Marième Faye Sall, revient pourtant habituellement dans sa ville natale de Saint-Louis. Il s’y débarrasse de son costume de ministre pour endosser celui de maire. Élu en 2014, Mansour Faye remettra son siège en jeu le 23 janvier prochain. Et devra affronter un candidat issu, tout comme lui, de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
Double casquette
L’ancien ministre Mary Teuw Niane, désormais patron de la société nationale Petrosen, a depuis longtemps décidé d’être candidat. En ce début du mois de décembre, alors que Mansour Faye négociait à Dakar avec les transporteurs dans un pays bloqué, il a reçu Jeune Afrique à Saint-Louis dans son domicile familial, dans le quartier de Dakhar-Bango. Et le constat qu’il dresse des sept années de gouvernance de son adversaire est sans appel.
JA