Le Directeur Général du Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB), Dr. Idrissa Lamine Bamy a au cours d’un entretien accordé au reporter de l’AGP, jeudi, 20 Novembre à Conakry, définie le repos biologique comme étant la fermeture temporaire des eaux, permettant aux ressources halieutiques de se régénérer, et a expliqué les résultats obtenus pendant le repos biologique, allant de la période du 1er Juillet au 31 Août 2014.
Le DG/CNSHB a salué l’initiative du président de la république le Pr. Alpha Condé accomplis par le ministre de la pêche et de l’aquaculture, Lousény Camara, pour l’application de la politique du gouvernement dans le secteur de la pêche, sur ceux, il a déclaré que, l’instauration du repos biologique est partant d’un constat de surexploitation des ressources halieutiques des eaux guinéennes par la baisse des indices abondances.
C’est ainsi que, le centre a recommandé d’instaurer le repos biologique qui est la fermeture temporaire de la zone, allant de la ligne de basse à 50 milles mailles pour les barques de la pêche artisanale et la pêche semi-industrielle, il faut reconnaitre que l’instauration du repos biologique a donné des résultats probant, à travers des recherches menées par le centre sur tout le littoral, pour s’enquérir des résultats de l’impact du repos biologique, qui ont donnés des résultats positifs comparativement aux années antérieures.
Car selon, Mr. BAMY, le nombre de barque passe de 6025 en 2009 à 8445 en 2014 soit une augmentation de 41%, grâce au programme d’appui aux unités de pêche (PADUP) financé par l’Union Européenne (UE), et la présence des sociétés Asiatiques qui ont instaurés un système de prêt avec remboursement en appui poisson sur tout le littoral, le nombre de barques actives a enregistrés une augmentation le taux du nombre de barque motorisé passe de 21,20% en 2009 à 28,21% en 2014,malgré le prix des moteurs hors-bords, au titre des emplois créé, la tendance est à la hausse de 2009 à 2014, qui évolue de 31079 en 2009 à 50928 en 2014 soit une augmentation de 63,87%.
Dr. Idrissa Lamine Bamy, a mis cet entretien à profit, pour signaler qu’au compte des acquis du repos biologique sur les activés de la pêche artisanale, à savoir entre autres :
1-L’augmentation généralisée de la production sur l’ensemble du littoral, le nombre de sortis et les quantités de poissons débarqués, ont augmentés pendant le repos biologique comparativement aux mois de Juillet et Août des années antérieures.
2-La diminution du coût des sortis en carburant des pêcheurs dans une zone proche pour pêcher pendant le repos biologique.
3-La réapparition de certaines espèces de poisson de grande taille, qui avaient disparus des débarquements de la pêche artisanale, notamment : les pièces de gros capitaine (soris), les mulets (les sèkis solis), les compères(Bayakou), les bobo qui ont été débarqué dans la zone spéciale de Conakry, les drepanes à Boffa, les Ethmaloses (bonga) et le petit capitaine à Soumba dans Dubreka.
Le DG a au cours de cet entretien, mis un accent sur le renforcement de la sécurité des pêcheurs pendant le repos biologique, c’est dans cette optique, que les pêcheurs artisans ont demandé de reconduire le repos biologique chaque années, et augmenté la période de deux à trois mois, en réalité le repos biologique a été un succès, et conformément aux autres pays de la sous région, nous avons demandé l’immatriculation des barques pour faciliter le suivi de l’évolution de la pêche artisanale.
Mais pour avoir des résultats probant, nous avons demandé, une aide d’assistance financière auprès du gouvernement, en vue de réaliser une campagne d’évaluation directe, nous permettant de savoir l’état du stock de la ressource halieutique guinéenne.
Conformément aux différentes recommandations à l’issu des états généraux de la pêche, tenue du 16 au 21 décembre 2012 à Conakry ,le CNSHB à l’image de la direction nationale de la pêche maritime(DNPM), le centre national de la surveillance des pêches(CNSP), devrait construire des antennes sur le littoral précisément à Kamsar dans la préfecture de Boké et au sud de Forécariah pour faciliter le suivie des statistiques pour le futur, cela s’inscrit dans le cadre des avantages du repos biologique.
Le constat du directeur général du CNSHB, est que, le repos biologique a été une très bonne initiative pour mettre fin à la surexploitation et permettre à la ressource de se régénérer, car selon lui, nous avons enregistré une augmentation au niveau des débarquements de poisson, de toutes les espèces de catégories confondues.
M B Keita