Les différents groupes d’observateurs déployés au Liberia pour suivre les élections du mardi se sont exprimés, ce jeudi. Ils ont été globalement satisfaits de la tenue du scrutin dans son ensemble.
Il n’est pas fréquent, ces dernières années, que les observateurs des élections organisées en Afrique décernent un satisfecit aux organisateurs. C’est pourtant ce à quoi on a assisté au Liberia, ce jeudi, tant de la part des observateurs européens que des Africains. En effet, le chef de la mission d’observation européenne, Andreas Schieder, n’a pas tari d’éloges à l’égard la Commission électorale. «La journée électorale s’est déroulée dans le calme et a été bien menée par la Commission électorale nationale (NEC) et son personnel dans tout le pays», a-t-il déclaré.
Des propos qui rejoignent ceux des observateurs de la CEDEAO et de l’UA qui ont également adressé leurs félicitations au gouvernement et à la NEC. Ils ont notamment mis l’accent sur le caractère pacifique du scrutin, l’enthousiasme et la forte participation des électeurs. «Chaque bureau de vote était organisé. Malgré une forte participation, il y avait encore des électeurs dans la file d’attente au-delà du temps imparti. La journée d’hier nous a vraiment ravis et nous sommes reconnaissants envers Dieu pour cette journée qui s’est déroulée dans le calme. Il n’y a pas eu d’incident, pas de perturbation, tout s’est déroulé dans le calme», a témoigné un électeur de Monrovia.
Des résultats attendus dans quinze jours
Au total, 20 candidats dont le Président sortant, George Weah sont dans les starting-blocks. Soit un vainqueur l’emporte par K.O. et il n’y aura plus de second tour, soit il y aura un second tour en novembre, au cas où aucun candidat ne s’imposera au premier tour. Si depuis mercredi, les premiers résultats ont commencé par tomber, il faudra attendre environ 15 jours pour espérer avoir les résultats définitifs. La phase de dépouillement n’a pas été autant appréciée que le déroulement du vote par les observateurs. «Alors que le déroulement du vote a été généralement jugé bien organisé et fluide, la phase de dépouillement a été évaluée de manière moins positive par les observateurs de l’UE, en raison de l’omission ou de la mauvaise mise en œuvre de plusieurs étapes procédurales importantes destinées à garantir l’intégrité du décompte», ont fait remarquer les observateurs de l’UE.
C’est la première fois qu’une élection s’organise dans le pays sans la présence de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL), une opération déployée, depuis 2003, pour faire respecter l’accord de cessez-le-feu et la sécurité à la fin de la deuxième guerre civile qui a déchiré le pays, entre 1999 et 2003.
Afrik.com