Des hommes armés ont attaqué un centre d’isolement pour malades du virus Ebola à Monrovia, la capitale du Liberia, provoquant la fuite d’une vingtaine de patients, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
«Ils ont cassé les portes et ont pillé les lieux. Les malades ont tous fui», a affirmé Rebecca Wesseh, un témoin de l’incident survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Ses propos ont été confirmés par des habitants et le secrétaire général des travailleurs de la santé au Liberia, George Williams.
Selon George Williams, 29 malades d’Ebola étaient admis dans le centre, où ils suivaient des traitements préliminaires avant leur évacuation dans un hôpital. Une incertitude demeurait toutefois sur le nombre de patients en fuite. «Ils étaient tous testés positifs à l’Ebola», a-t-il affirmé, ajoutant, sans plus de précision, que neuf sont morts.
Hostiles à la présidente
Des individus, pour la plupart des jeunes, armés de gourdins, se sont introduits de force dans le lycée de la banlieue de Monrovia qui abrite le centre anti-Ebola, a affirmé Rebecca Wesseh. Selon elle, ils criaient des mots hostiles à la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et assuraient qu’«il n’y a pas d’Ebola» dans le pays.
Cet assaut a provoqué la fuite des malades et des infirmiers, a-t-elle ajouté. En cinq mois, l’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’apparition de cette fièvre hémorragique très contagieuse en 1976, a fait 1.145 morts, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS): 413 au Liberia, 380 en Guinée, 348 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.
AFP