Dans un communiqué rendu public vendredi dernier, le ministre des postes et télécommunications, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) menace de licencier tous les travailleurs de la Société de téléphonie de Guinée (SOTELGUI). C’est suite à ce communiqué que ces travailleurs se sont réunis lundi en assemblée générale extraordinaire. Objectif, discuté de la décision prise par le ministre Oyé Guilavogui. Car, pour eux, ils ne peuvent pas être licenciés sans règlement préalable de leurs douze mois d’arriérés de salaire.
Dans ce même communiqué, Oyé Guilavogui demande aux 1608 travailleurs de la SOTELGUI d’aller à l’inspection générale du travail prendre des documents leur permettant de retirer leurs arriérés de salaire.
Le secrétaire général du syndicat des travailleurs des Postes et télécommunications, Thierno Bah dira au nom de ses collègues qu’ils ne sont pas prêts à respecter la proposition du ministre des postes et télécommunications : « Il est incompréhensible que le ministre parle du départ des travailleurs, alors qu’il est question dans le protocole du payement de 12 mois d’arriérés de salaire. Il demande le départ de tout le monde et fixe un délai de payement, alors qu’on ne connaît pas qu’est-ce qu’on paye et à qui on paye. On ne sait pas sur quelle base, ils ont calculé ce que les autorités doivent aux travailleurs. On ne peut pas aller au guichet prendre des muettes, alors qu’on nous doit des millions. Nous disons non à l’intimidation, non à la peur, non au vol.»
Très remonté, le secrétaire du mouvement syndical de la SOTELGUI demande le départ pur et simple du ministre Oyé Guilavogui : « Nous demandons d’ailleurs le départ du ministre Oyé, parce qu’il est de trop pour nous. Ce ministre nous a trop fatigués. Quel est ce mépris, cet acharnement qu’il a contre nous, pour demander le licenciement de l’ensemble des travailleurs, et pourquoi ? » Interroge-t-il.
Quant au secrétaire administratif de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), Elhadj Moustapha N’Diaye, il accuse le gouvernement de n’avoir pas respecté le protocole d’accord signé en 2013 pour le payement des travailleurs de la SOTELGUI : « Nous avons signé un premier protocole d’accord en 2013 qui n’a pas été respecté. Le second qui stipule que les travailleurs doivent trouver la solution au plus tard le 30 juin dernier a été signé, il y a quelques mois. Ce dernier protocole parle de la situation de salaire des travailleurs, des retraités, des primes liées au transport, à la santé et à l’éducation.» A-t-il expliqué.
Therno C