Le ministre guinéen de la Santé, le médecin-colonel Remy Lamah, s’est réjoui, samedi à Conakry, des « résultats prometteurs » obtenus avec le vaccin anti-Ebola, soulignant qu’il est permis d’envisager d’arriver à bout de la maladie.
»On a été les premières personnes à accepter ce vaccin-candidat. Si aujourd’hui, après les analyses, l’OMS annonce son efficacité, nous ne pouvons que nous en réjouir et dire que dans un très bref délai, l’épidémie sera derrière nous », a-t-il affirmé, dans une déclaration dont APA a reçu copie.
‘’C’est un sentiment de satisfaction depuis l’annonce de cette nouvelle. Vous savez maintenant, plus d’un an, on est en train de gérer cette épidémie », a-t-il ajouté, remerciant au passage la firme pharmaceutique et l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) qui ont mis tout en œuvre pour que ce vaccin réponde à l’attente de la population.
Pour le médecin colonel Remy Lamah, après ces résultats prometteurs, le gouvernement guinéen, en appui avec ses partenaires, doit passer à la seconde phase.
‘’Cette phase, a-t-il expliqué, n’est que la relance du système de santé, pour que, désormais, on ne le souhaite pas, mais quand il y a une crise sanitaire, que nous soyons pro- actifs, que nous soyons en mesure d’intervenir le plus tôt possible pour circonscrire l’épidémie ».
Pour sa part, le coordinateur national de la riposte à l’épidémie d’Ebola en Guinée, Dr Sakoba Keita, a précisé que ce vaccin n’est pas encore autorisé ou recommandé pour une utilisation à large échelle et que pour le moment il est limité aux essais cliniques.
‘’Les résultats sont provisoires et l’essai clinique se poursuit en Guinée pour accumuler plus de données », a indiqué Dr Sakoba Keita qui donnait une conférence de presse à Conakry.
‘’À ce jour, aucune personne n’ayant reçu le vaccin n’a développé la maladie à virus Ebola 10 jours, ou plus, après avoir été vacciné », a fait savoir le Coordinateur national.
L’épidémie Ebola, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, était apparue en décembre 2013 en Guinée forestière à la frontière avec la Sierra Leone.
En plus d’un an, elle a fait au total plus de 11 200 morts pour quelque 27 700 cas, selon l’OMS.
Plus de 99% des victimes trouvent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, où la maladie a désorganisé les systèmes de santé, ravagé les économies et chassé les investisseurs.
En réaction, les responsables de l’OMS ont annoncé des résultats prometteurs sur des tests pour un vaccin anti-Ebola en cours en Guinée. Ces résultats vont changer la gestion de la crise sanitaire Ebola si l’efficacité du vaccin se confirme.
APA