Le Ministère de l’agriculture, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé le 14 octobre 2014 une évaluation rapide de l’impact de l’épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) sur l’agriculture et la sécurité alimentaire.
La Guinée compte une population de plus de dix millions d’habitants, dont près de 80 pour cent vivent en zones rurales et tirent leurs moyens d‘existence de l’agriculture. Ces populations sont lourdement affectées par l’épidémie de la MVE qui sévit dans ce pays depuis plusieurs mois. Selon les données de la Direction préfectorale de l’agriculture de Guéckédou, l’un des épicentres de la maladie au sud‐est de la Guinée, le nombre d’hectares mis en valeur pour la campagne agricole 2014/15 est largement en baisse par rapport à la campagne précédente.
Face à cette situation, le Ministère de l’agriculture a sollicité l’assistance de la FAO et du PAM afin d’évaluer l’impact de la MVE sur l’agriculture et la sécurité alimentaire. Cette évaluation rapide est mise en oeuvre sur la base d’un partenariat consolidé entre le Gouvernement et ses partenaires, afin de permettre une meilleure compréhension de la situation et de déterminer l’impact de l’épidémie sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence. L’Agence nationale des statistiques agricoles et alimentaires est l’agence d’exécution de l’évaluation en collaboration avec la FAO, le PAM, l’Agence nationale de la promotion rurale et du conseil agricole, le Bureau de stratégie de développement du Ministère de l’élevage et la Direction nationale des eaux et forêts.
L’enquête permettra de recueillir rapidement les informations nécessaires pour analyser l’impact de la MVE sur la production végétale, la production animale, la sécurité alimentaire (disponibilité, accessibilité et utilisation) et les moyens d’existence dans les zones affectées et notamment en Basse Guinée: Boffa, Dubreka, Forécariah, Télimélé, Coyah, Kindia; en Moyenne Guinée: Pita, Dalaba Mamou; en Haute Guinée: Dabola, Kouroussa, Kankan, Kérouané et en Guinée Forestière: Kissidougou, Guéckédou, Macenta, Yomou, N’zérékoré. Cette première analyse fournira une orientation pour définir le soutien à apporter aux communautés affectées.
L’évaluation, qui se déroulera sur une période de quatre semaines, procédera dans un premier temps à la définition du contexte de l’enquête (description de la zone, profil des moyens d’existence, population par âge et par genre); ces données de base sont nécessaires pour aider à estimer l’ampleur de l’impact sur les moyens d’existence. Des données primaires seront ensuite collectées au niveau national, régional, préfectoral et communautaire. Les résultats de l’évaluation sont attendus à la première quinzaine du mois novembre 2014.
Source: FAO