Au terme de son premier quinquennat, le premier Président de la Guinée indépendante, le Professeur Alpha Condé, élu à l’issu d’un processus démocratique remarquable, remettra son mandat en jeu, le 11 octobre prochain.
Dans quelques jours donc, les citoyennes et citoyens guinéens auront encore rendez-vous devant les urnes afin de satisfaire au rituel démocratique de choix de la femme ou de l’homme qui aura la lourde charge de conduire les destinées de la Nation Guinée pendant cinq autres années.
La période de campagne politique est un moment crucial que chaque candidat devra mettre à profit pour mieux convaincre l’électorat. La légitime prétention d’un citoyen ou d’une citoyenne à briguer la présidence de la République doit avant tout, reposer sur des acquis à présenter et à défendre devant les populations.
Au carrefour des interrogations, à l’heure des bilans (puisqu’il faut évoquer, capitaliser et fructifier les bonnes meurs de gouvernance), que constitue la période préélection, chaque candidat à la tribune populaire de défense des bilans de combien peuvent soutenir et défendre un bilan si élogieux pour convaincre ?
En ce qui concerne l’élu du Peuple de Guinée, le bilan est plus qu’évident. Lors de la campagne présidentielle de 2010, le Prof. Alpha Condé avait promis de conduire son cher pays vers le changement porteur de croissance et de développement, bref faire de la Guinée ‘’un pays émergent’’.
De toute évidence, en cinq années de gouvernance, le Prof. Alpha Condé a fait une grande démonstration de sa capacité à conduire le peuple de Guinée vers le bonheur en dépit de la situation économique catastrophique qu’il a héritée de la transition militaro-civile de 2008-2010 et les dégâts causés par le virus Ebola. Le Prof. Alpha Condé a mené des réformes courageuses, hardies et incontournables dans tous les domaines notamment, les finances publiques, la monnaie, le budget, l’éducation, la santé, la coopération internationale, l’énergie, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la défense et la sécurité, les mines, l’Administration et la fonction publique.
Les fidèles lecteurs se souviendront de la nomenclature de neufs réalisations dans le premier article, à savoir :
Le renforcement de la Démocratie et du respect des Droits fondamentaux de l’homme ;
La promotion du genre et de l’équité ;
La protection sociale et l’amélioration de la sécurité économique ;
La Réforme des forces de défense et de sécurité ;
La Gouvernance administrative ;
Lutte contre la corruption et l’impunité ;
Le renforcement du système de communication ;
Le renforcement du système éducatif ;
L’amélioration de l’accès aux services de santé.
Nous poursuivons donc la présentation (non exhaustive) de réalisations significatives, cataloguées désormais acquis de la République de Guinée, sous le premier quinquennat du Professeur Président Alpha Condé.
10- L’Amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité
Accroître l’accès des populations guinéennes à l’eau potable et la desserte en courant électrique a été et demeure l’une des préoccupations majeures du Pr. Alpha Condé. Ainsi, 2.500 points d’eau ont été réparés pour alimenter les populations rurales en eau potable. Pour l’amélioration de la desserte en eau dans la ville de Conakry, 29 milliards de francs guinéens ont été investis par le Gouvernement dans le cadre d’un projet d’urgence des forages de Kobaya (Commune de Ratoma) avec une capacité de 4000 m3 d’eau par jour ; la réalisation de quatre (4) forages industriels, dont : un (1) à Siguiri, un (1) à Pita et deux (2) à Mamou. Réhabilitation de réservoir d’eau à Mamou.
Aussi, l’amélioration de l’accès à l’électricité par, tout d’abord, la réhabilitation des groupes de la centrale thermique de Tombo 3 pour une capacité additionnelle de 40 MW ; l’achèvement des travaux de remplacement de 15 pylônes sur la ligne 110 KV Donkéa – Grandes chutes ; l’achats de nouveaux groupes électrogènes pour Tombo, Kipé et Enta pour une amélioration significative en desserte en Courant électrique pour la ville de Conakry et l’éclairage des artères de 33 préfectures du pays par l’énergie photovoltaïque. Un montant de 125 millions USD a été financé par l’Etat pour sa participation dans la réalisation du Barrage hydroélectrique de Kaléta, d’une capacité de 240 MW dont le financement total s’élève à 506 millions USD.
11- L’Amélioration des infrastructures routières
L’amélioration des infrastructures routières et de transport se trouve au cœur des préoccupations du Gouvernement de la 3ème République. Pour cela, plusieurs projets d’envergures sont déjà mis en place. D’autres sont réalisées, à savoir, la reconstruction du pont de Forécariah d’une longueur de 104 m, du Pont de Koumbia (Gaoual) de 16 m ; de deux Ponts en béton armé sur l’axe Boké – Dabis de 44 m ; la reconstruction des routes Farmoriah – Pamelap de 10 Km, de Bouméhoun – Koundara de 75 Kms ; de Sérédou – Macenta de 92 Kms ; de la voie 2×2 Matoto –Enta de 5,3 Kms ; de la route 2×3 Tombo – Moussoudougou.
Aussi, l’aménagement et le bitumage de la voirie de la Ville de Koundara de 12 Kms, de la voirie de la Ville de Boké de 10 Kms et 20 km pour la voirie de Kankan. La réhabilitation de la route Boffa – Kolabounyi de 96 Km et l’aménagement au Port Autonome de Conakry, à travers le partenariat public-privé avec le GROUPE VINCENT BOLLORE, de douze (12) hectares de terre plein pour le stockage des Conteneurs. A ceux-là s’ajoutent l’extension et la modernisation de l’Aéroport de Conakry-Gbéssia. Et tant d’autres réalisations dans villes de l’intérieur du pays.
12- L’établissement de la stabilité macroéconomique
Pour assurer une meilleure stabilité macroéconomique, certaines actions sont engagées, à savoir :
l’approbation du statut particulier du personnel de l’administration douanière ;
la meilleure gouvernance des affaires publiques ;
l’approbation par le Fonds Monétaire International (FMI), du nouvel accord au titre de la Facilité Elargie du Crédit (FEC) pour un montant 198,9 millions USD ;
la signature à Paris entre la Guinée et la France d’un accord d’annulation et de rééchelonnement des dettes de la Guinée d’un montant d’Euros 150,8 millions le 11 Avril 2012 suite à la négociation avec les Créanciers du Club de Paris.
13- L’établissement de la stabilité monétaire et budgétaire
Le Gouvernement a mis à la disposition des banques primaires cent soixante millions (160 millions) USD dans le cadre du financement des importations des biens et services et de la stabilisation du taux de change des devises étrangères depuis deux ans et demi.
L’application d’une politique monétaire rigoureuse a permis de réduire le taux d’inflation de 20,8% en 2010 à 12,8% en 2012 Les. L’économie nationale a enregistré un taux de croissance passant de 1,9% en 2010 à 3,9% en 2012. L’application d’une politique budgétaire prudente a permis la réduction du déficit budgétaire de 13% à 2% entre 2010 et 2011. Le relèvement de l’assiette fiscale et la rigueur dans la mobilisation des recettes ont fait que ces dernières sont passées de 4.158,38 milliards GNF en 2010 à 7.600,52 milliards GNF en 2012. Soit un accroissement de 83%.
Les réserves de change sont passées de 0.8, à 5 mois d’importation entre 2010 et 2011 et grâce à la mise en œuvre satisfaisante des reformes entreprises par le Gouvernement, le taux de pauvreté a été réduit de 58,0% en 2010, à 55,2% en 2012.
14- Dynamisation de l’Administration centrale et la création d’emploi
Dans le cadre de la dynamisation de l’Administration centrale, 518 nouveaux administrateurs (comptables, contrôleurs financiers), ont été recrutés, formés et mis à la disposition du Ministère Délégué au Budget.
Avec le dynamisme enclenché dans le pays, 42.000 emplois ont été créés dans le secteur formel entre 2011 et 2012. Pour la réalisation du chantier de Kaléta et du projet d’électrification rurale, 500 jeunes ont été recrutés et formés.
15- Appui au paysannat et les campagnes agricoles
Pour le soutien à la population rurale, le Gouvernement a déboursé 205 milliards GNF pour la campagne agricole 2011 et 95,3 milliards GNF pour la campagne 2012. Par ailleurs, 150 tracteurs, 72 moissonneuses, 320 motoculteurs, 600 décortiqueuses et 40.000 tonnes d’engrais ont été mis à la disposition des paysans en 2011.
L’investissement de deux cent cinq (205) milliards GNF au titre de la campagne agricole 2011-2012 avec distribution de 1 500 tonnes de semences améliorées de riz, 235.000 litres d’herbicides et 120.000 litres d’insecticides aux paysans. La mise en valeur de 100.000 hectares et 180.000 tonnes de riz paddy récoltés en 2011.
Sans parler de la commercialisation de 368 tonnes de coton graine laissées chez les producteurs depuis 2008 et production de 3.102 tonnes de coton graines sur une surface déclarée semée de 4.122 hectares ; soit un rendement moyen de 753 kg/ha.
L’adoption du Programme National des Investissements Agricoles et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) par le gouvernement en novembre 2012 et le financement du Projet WAAPP (West African Agriculture Productivity Program) pour un montant de 9 millions USD sur un crédit domicilié auprès de la Banque Mondiale.
Dans le cadre de l’amélioration de la productivité du riz :
la mise en place d’un système semencier durable et l’assistance aux services de recherche avec le Japon ;
l’acquisition et livraison des intrants agricoles notamment 26.500 tonnes d’engrais et 390.000 litres d’herbicides pour les cultures vivrières ;
l’acquisition et livraison de 75.000 litres d’insecticides pour les cultures cotonnières ainsi que la mise en place de 304 unités expérimentales paysannes (UEP), pour la fourniture de 1.500 tonnes de semences de riz.
Aussi, le renforcement de l’encadrement de la campagne agricole passant de 427 conseillers agricoles existants à, 608 agents, avec l’objectif d’appuyer 91.000 familles paysannes pour une meilleure application des intrants et utilisation des pratiques agricoles ; livraison et transport dans les chefs-lieux des Préfectures de 20.000 tonnes complémentaires, soit : 12.000 tonnes de NPK triple 17 et 8.000 tonnes d’urée technique ; livraison de 5.000 tonnes d’engrais spécifiques (vivriers et coton), de 500 tonnes de sulfate potasse, 500 tonnes de triple superphosphate et 500 tonnes de dolomie ; livraison de i) 568 488 litres herbicides pour les cultures vivrières et maraichères.
A suivre dans la prochaine publication.
Groupe d’Appui au Changement