Ce 25 janvier, l’Association des victimes du camp Boiro a commémoré l’an 48 des pendaisons publiques du 25 janvier 1971, sous le règne de Sékou Touré. Les enfants des victimes, qui continuent de réclamer justice, demandent à rencontrer le chef de l’Etat.
Ils se disent convaincus que tant de choses ont changé dans notre pays sans personne, à ce jour, n’ait endossé le devoir de justice dont la charge pèse et continuera de peser sur le destin de la Guinée tant que les victimes n’auront pas retrouvé la place qui leur revient.
‘’Leur faire place, c’est d’abord leur rendre justice, reconnaitre le caractère extrajudiciaire des instances qualifiées de tribunaux populaires et révolutionnaires. Ces instances ont siégé en dehors des institutions juridictionnelles légales et au mépris des lois’’ ; indique le député Fodé Maréga dans son discours de circonstance prononcé dans l’enceinte du camp Boiro.
Rendre justice, poursuit le parlementaire, c’est déclarer nulles et non avenues les sentences prononcées par des structures circonstancielles et illégales agissant sur des dossiers instruits par le biais de l’instrument de tortures.
L’honorable Maréga de poursuivre son speech en rappelant à l’Etat que rendre justice, c’est aussi déclassifier les fosses communes et les tombes des victimes. Il demande aux autorités de reconnaitre que ces hommes et leurs familles ont subi l’aveuglement de l’Etat et exige la restauration de leurs droits qui ont été indûment bafoués par le régime d’alors.
Il annonce qu’une demande d’audience va être adressée au président de la République pour qu’il reçoive l’association des victimes du camp Boiro. ‘’Nous voulons une rencontre officielle pour permettre à l’association de lui poser le problème. Lui-même a été condamné à mort par contumace’’, précise Fodé Maréga dans son allocution.
Source:Visionguineeinfo