L’itinéraire des marcheurs était du palais du peuple jusqu’à la primature. Mais face à l’interposition des forces de l’ordre qui se sont opposées à toute mobilisation devant le palais et à toute marche vers le centre ville, les organiseurs ont été obligés de rebrousser chemin pour se diriger vers le Ministère de la sécurité.
Tôt ce jeudi matin, les acteurs de la société civile se retrouvent au compte goute devant le palais du peuple leur point de ralliement dans l’espoir de marcher jusqu’à la primature pour dénoncer l’insécurité et l’impunité grandissantes dans le pays. Malheureusement, l’esplanade du palais est inaccessible et toute mobilisation leur est interdite sur les lieux.
Le dispositif sécuritaire est impressionnant, un seul message, la manifestation est interdite et donc « quittez » les lieux disait un colonel de la gendarmerie.
Devant cette interposition, les protestataires se dirigent vers le Ministère de la sécurité. Ils sont accompagnés par les forces de l’ordre et le mouvement est bien pacifique. Plus la marche avançait, plus les rangs grossissaient et la mobilisation devenait de plus en plus importante. Sur les banderoles et les lèvres, on peut lire et entendre « à bas l’insécurité ».
« Nous sommes là p pour dénoncer l’insécurité dans notre pays, dénoncer l’impunité et interpeller notre Etat à prendre ses responsabilité » cri Aziz Diop président d’une plate-forme de la société civile et ex secrétaire Exécutif du CNOSCG.
Les organisateurs de la marche ne s’approcheront pas un seul instant du Ministère de la sécurité. Au carrefour de la Mosquée Kébeya au quartier Coléyah, il ya des agents du colonel Ansoumane Bafoué qui bloquent les marcheurs dans leur élan de rallier le département de la sécurité. C’est autre demi-tour, l’obstacle rend furieux Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne qui menace.
« C’est pas pour affronter, on fait (cette marche ndlr) pour que notre voix soit entendue mais on est capable de faire autre chose ».
Le colonel Bafoué, directeur des unités d’intervention de la police dit exécuter des ordres de la hiérarchie d’autant plus que la marche n’avait pas été autorisée.
Bousculés de toute part, les activistes de la société civile ont achevé leur mouvement à la maison de la presse de Guinée où dans une déclaration conjointe, ils ont interpellé le gouvernement à la pro activité et à une vraie volonté politique dans la traque des assassins pour qu’ils répondent de leurs crimes.
tamtamguine