Conakry, 23 septembre 2015 – En Guinée, comme partout ailleurs, la malnutrition affecte en premier lieu les enfants. La nutrition étant le pilier fondamental de la vie humaine, de la santé et du développement, l’UNICEF a appuyé le gouvernement dans la conduite d’une enquête nutritionnelle qui a permis d’identifier les défis majeurs qui entourent cette problématique de santé publique afin d’y répondre efficacement. Les résultats de l’enquête ont révélé des taux de malnutrition aiguë et chroniquede 8% et 26% respectivement sur l’ensemble du pays.
Au niveau national, on observe une réduction générale de la malnutrition plus marquée au cours des cinq dernières années, passant de 31% à 26% (concernant environ 500 000 enfants) pour la malnutrition chronique et de 10% à 8% (soit plus de 150 000 enfants) pour la malnutrition aigüe. Cette baisse de la malnutrition est plus soutenue dans les régions de Mamou, Labé et Kindia.
La préfecture de Siguiri présente le taux le plus élevé de malnutrition aiguë du pays (14,5%), un taux qui avoisine le seuil d’urgence humanitaire qui est de 15% et représente près du double de la moyenne nationale (8%). D’autres faits saillants de l’enquête concernent les enfants de moins de deux ans, les enfants de sexe masculin et le lieu de résidence. A travers le pays, la malnutrition aigüe touche principalement les enfants de moins de deux ans (un enfant de moins de deux ans sur 10 en est affecté). Aussi, les résultats révèlent que la malnutrition, aiguë comme chronique, touche davantage les garçons que les filles du même âge. Enfin, les enfants du milieu rural sont plus affectés que ceux du milieu urbain avec respectivement 7% et 9%.
Les données recueillies par cette enquête sont essentielles pour orienter les interventions visant la réduction de la malnutrition et de la mortalité dans le contexte de la relance du système de santé suite aux ravages causés par l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Avec ses partenaires, l’UNICEF appuie la prévention de la malnutrition chronique à travers notamment la promotion de l’allaitement maternel exclusif et de l’alimentation de complément. L’UNICEF appuie aussi le traitement de la malnutrition aiguë à travers des formations des agents de santé à la prise en charge nutritionnelle et la fourniture d’aliments thérapeutiques.
Il est essentiel de s’attaquer à la malnutrition des enfants, car elle est associée à 45% de tous les décès des enfants de moins de 5 ans. Elle freine le développement humain et socio-économique du pays et entretient le cercle vicieux de la pauvreté.