À l’issue d’une session extraordinaire de la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), organisée jeudi à Accra, les pays membres ont demandé à la communauté internationale et aux autres partenaires de ne pas imposer de sanctions au Burkina Faso, « compte tenu des efforts en cours au niveau de la région ».
Après examen de la situation politique et sécuritaire au Burkina Faso, les chefs d’État et de gouvernement ont lancé de la Cedeao, le 6 novembre à Accra, un « appel à la communauté internationale et aux partenaires afin qu’ils n’imposent pas de sanctions au Burkina Faso compte tenu des efforts en cours au niveau de région et qu’ils continuent à soutenir ce pays en cette période délicate ».
Sous la direction de John Dramani Mahama, président du Ghana et président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao, les dirigeants de la région ont également salué « l’excellent travail de la mission conjointe d’évaluation Nations unies- Union africaine – Cedeao, entreprise du 31 octobre au 5 novembre 2014 à Ouagadougou », encourageant les trois organisations à poursuivre leurs efforts « en vue de garantir le succès de la transition » au Burkina Faso.
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Un envoyé spécial pour faciliter le dialogue
Entérinant l’accord conclu entre les parties prenantes burkinabè notamment sur la nécessité de nommer urgemment une « éminente personnalité civile pour présider la transition » et la « levée immédiate de la suspension de la Constitution », les chefs d’État de la région appellent la commission de la Cedeao à nommer un envoyé spécial pour « faciliter le processus de dialogue » entre opposition politique, société civile et armée.
Un groupe de contact présidé par le président sénégalais, Macky Sall, a été également mis en place.
AFP