Uhurru Kenyatta a dévoilé ce mardi les sujets qui seront traités avec le président Obama attendu au Kenya ce vendredi soir. Dans un discours adressé à la nation, le président kenyan a fait savoir que la sécurité et le commerce resteront les deux sujets clés lors de sa rencontre avec Barack Obama. Dans son discours, le président kenyan n’a pas voulu évoquer des sujets sensibles dont le mandat d’arrêt lancé contre son vice-président par la Cour pénale internationale pour les incidents datant de la dernière élection présidentielle et l’homophobie dont sont victimes la plupart des homosexuels.
S’adressant à la presse ce mardi, Uhurru Kenyatta a déroulé son agenda pour le week-end prochain. « Nous aborderons des thèmes concernant la bonne gouvernance et la démocratie, deux choses qui unissent le Kenya et les États-Unis. Nos discussions mèneront sur des accords pour améliorer l’économie. Nous mettrons en place un partenariat sur les nouvelles technologies et des investissements en énergie et dans le tourisme ».
« Le thème de l’homosexualité écarté par Uhurru Kenyatta »
Sur le thème de l’homosexualité, le président kenyan se veut clair : « Ce sujet ne fait pas partie de notre agenda. Nous, en tant que pays et en tant que nation, faisons face à des sujets graves sur lesquels nous aimerions discuter avec les États-Unis et avec nos partenaires ». Sur la question de savoir si son vice-président William Ruto poursuivi par la Cour Internationale pourra accueillir Obama, le président kenyan est sans ambages. « William Ruto fait partie de ce gouvernement. Le gouvernement américain sera reçu par le gouvernement kenyan donc Obama rencontrera tout le gouvernement sans exception ».
Outre les poursuites judiciaires qui pèsent sur William Ruto en raison de sa présumée implication dans les violences pré-électorales de 2007-2008, ce dernier est aussi connu pour son homophobie ouverte. En mai dernier, il s’était distingué par des propos très controversés sur la communauté gay. « La République de Kenya est une république qui adore Dieu. Nous n’avons pas de place pour les gays dans ce pays », avait-il dit.
A quelques jours de la visite du président américain, Uhurru Kenyatta veut écarter toute idée sur une quelconque mésentente entre son pays et l’administration Obama. Pour marteler le lien fort qui existe entre ces deux pays, il dira : « Tout ce que je peux dire est que ceux qui doutaient de la force du partenariat et de l’amitié entre nos deux pays et la solidité de notre engagement devraient revoir leurs jugements ».
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