Célébrée deux fois par an, en mai et en octobre, la Journée mondiale des oiseaux migrateurs a été instituée en 2006 par deux accords internationaux liés à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), la première appelée Convention de Bonn et la se seconde, l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). Elle vise à sensibiliser le public à l’importance écologique des oiseaux migrateurs et aux multiples menaces auxquelles ils sont confrontés.
Chaque année, des millions d’oiseaux aux parcourent des milliers de kilomètres pour, se nourrir ou échapper à des conditions climatiques défavorables. Ces espèces jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes : pollinisation, dispersion des graines, régulation des populations d’insectes nuisibles, et fertilisation des sols grâce à leurs fientes riches en nutriments.
Le thème retenu cette année « Créer des villes et des communautés accueillantes pour les oiseaux » appelle à repenser l’aménagement urbain pour qu’il intègre pleinement la biodiversité. Il s’agit de transformer les villes en espaces de cohabitation harmonieuse entre humains et faune aviaire. Cela passe par des actions concrètes : préservation des habitats naturels, plantation d’arbres indigènes, création d’espaces verts adaptés, réduction de la pollution lumineuse et sonore.
« Il s’agit de bâtir des villes où humains et oiseaux peuvent vivre ensemble sans se nuire », souligne Aliou Diallo, responsable de la communication de l’ONG Guinée Écologie.
En Guinée, Guinée Écologie se mobilise chaque année avec ses partenaires pour renforcer la sensibilisation des communautés locales à la conservation des oiseaux migrateurs. Pour cette édition, plusieurs activités éducatives, séances de sensibilisation et visites de sites naturels ont été organisées, notamment sur la plage de Tayaki, un site d’importance pour les oiseaux migrateurs dans le deltab de konkouré.
Lors de cette séance d’observation, plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs ont été identifiées, parmi lesquelles : Tournepierre à collier (Arenaria interpres) , Héron cendré (Ardea cinerea , Courlis corlieu (Numenius phaeopus), Courlis cendré (Numenius arquata) etc .
Ces oiseaux contribuent activement à la fertilité des écosystèmes côtiers, ce qui a un impact positif sur l’agriculture locale et les moyens de subsistance des communautés.
Pour Tidiane David Soumah, jeune diplômé en comptabilité, cette journée a été l’occasion d’une véritable prise de conscience :
« J’ai toujours été fasciné par l’aigle royal, mais aujourd’hui j’ai découvert l’importance d’autres espèces. Les oiseaux migrent pour préserver la biodiversité, et cela m’a profondément marqué. J’invite la jeunesse à s’impliquer dans la préservation de notre faune et flore. »
À travers ces actions, Guinée Écologie réaffirme que la protection des oiseaux migrateurs est une responsabilité partagée, essentielle pour préserver l’équilibre des écosystèmes et construire des villes durables, résilientes et respectueuses de la nature.
T-A