Célébrée chaque 25 novembre à travers le monde, la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, permet à cette couche vulnérable de jouir pleinement de ses droits. Mais force est de constater que malgré des efforts du gouvernement et des organisations de lutte contre les violences faites aux femmes, en Guinée, ce phénomène persiste toujours au sein de nos sociétés.
Regard lointain, perdue dans ses pensées, c’est l’expression qu’a affichée Fatoumata Cissé, une femme en ceinte battue par son mari. Inquiète pour son bébé de six mois, elle est venue auprès des médecins légistes de l’hôpital d’Ignace Deen, pour faire une échographie :
« Mon mari qui me frappe tous les jours. Je n’ai aucune paix du cœur. Il m’a frappé je suis en ceinte de six mois comme ça. Mon bébé ne bouge pas, c’est pour cela que je suis à Ignace Deen pour faire une échographie », nous a-t-elle confiée.
Tout comme Fatoumata, une autre, celle là adolescente âgée de 14 ans est assise dans le bureau. Elle a été agressée sexuellement par deux individus. Elle raconte au docteur sa mésaventure :
« j’étais partie revendre. Je me suis perdue et j’étais ressortie dans un endroit que je ne connaissais pas. Il était déjà 18heures lorsque deux hommes à moto m’ont proposé de me ramener à Madina. Mais ils m’ont amené au bord de la mer, m’ont menacé avec un couteau et m’ont agressé sexuellement », a-t-elle expliquée, en larme.
Selon une étude faite par l’OMS en 2003, les violences faites aux femmes sont des sujets récurrents au sein de la société guinéenne. Près de 60% soient six femmes sur dix, subissent des violences de tout genre. Et les plus fréquentes sont les violences physiques et sexuelles. A Ignace Deen, Professeur Hassan Bah rencontre 20 à 30 victimes par jour.
Au regard de ces statistiques, ces chiffres augmentent d’année en année malgré l’implication des autorités et des organisations de lutte contre les violences basées sur le genre.
Cette journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, devrait être une occasion mise à profit, pour discuter de la question. Malheureusement, le Ministère de la Promotion Féminine et de l’Action Sociale l’a passée sous silence. Notons que parler de violences, elles sont d’ordres physiques et verbaux.
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