»Le rôle des hommes de médias dans la mise en œuvre des droits des déchets », tel était le thème d’une conférence débat animée ce samedi à Conakry par le juriste Mohamed Camara. Le conférencier a appelé les journalistes guinéens à accentuer la collecte, le traitement et la diffusion de leurs informations sur les sujets environnementaux.
Cette problématique des déchets n’a pas encore perduré en Guinée. Et c’est pourquoi, pour le juriste Mohamed Camara le thème ‘’Le rôle des hommes de médias dans la mise en œuvre des droits des déchets’’ arrive à point nommé. Cela pour permettre de conjuguer les efforts pour juguler ce phénomène. Un phénomène qui pour lui ne doit pas être uniquement conjoncturel mais structurelle. Parce que tant qu’une solution pérenne n’est pas trouvée à la chose, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il y aura toujours un système de vase communiquant entre les différents déchets.
Pour le conférencier, dans la gestion de ces ordures, les hommes de médias doivent jouer un rôle de premier plan. « Vous savez que dans la gestion de ces déchets-là, la presse joue un rôle essentiel. Et quel est ce rôle-là ? Sur le fondement de l’article 1er de la loi 002 du 22 juin 2010 portant liberté de la presse, vous savez que le journaliste collecte l’information, la traite avant de la diffuser. Donc, le rôle du journaliste est à ces trois endroits. Parce qu’on est dans un pays où les citoyens ont le droit par rapport à la vie dans un environnement sain, ils ont le droit à la participation, à la gestion, mais aussi ils ont le droit à être au courant de toutes les informations à la disposition des pouvoirs publics. »
Pour le juriste Mohamed Camara, le journaliste dans son traitement de l’information, doit mener des sensibilisations auprès de son public, pour lutter contre la pollution de l’environnement aussi des troubles anormaux de voisinage. « L’autre rôle de la presse concernant la sensibilisation et l’information, c’est justement lutter contre les troubles anormaux de voisinage. Présentement, il y a des citoyens qui peuvent prendre des déchets quand il pleut, et les déversent devant même la porte de leur voisin. Il faut éviter de créer ce qu’on appelle, les troubles anormaux de voisinage. Votre sensibilisation va aider à cela. »
Aux entrepreneurs et à l’Etat également, des sensibilisations doivent être menées à leur endroit selon le principe qui gouverne le droit de l’environnement. Mais aux journalistes, Mohamed Camara les appelle de maitriser tous les éléments relatifs à l’environnement pour éviter des analyses approximatives.
Saliou Barry