Le Centre d’Etudes de Coopération Internationale (CECI-GUINEE) a organisé, à travers le Projet d’Adaptation Climatique Basée sur la Nature dans les Forêts Guinéennes d’Afrique de l’Ouest (NBS Forêts guinéennes), une campagne de sensibilisation communautaire les 17 et 18 mars dans la sous-préfecture de Madina Oula, préfecture de Kindia.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes 2025, placée sous le thème national « L’autonomisation des femmes pour une gouvernance inclusive et durable ».
Elle vise à renforcer la participation des femmes dans la planification locale et les actions d’adaptation aux changements climatiques.
Les échanges ont été nourris par les résultats de plusieurs études menées dans les zones d’intervention du projet, notamment :
L’Analyse Comparative des Sexes Plus (ACS+), qui met en évidence les inégalités structurelles entravant l’implication des femmes dans la gouvernance locale et la gestion des ressources naturelles ;
L’étude de vulnérabilité face aux changements climatiques, révélant que les femmes sont parmi les plus exposées aux impacts climatiques en raison de leur dépendance aux ressources naturelles et de leur accès limité aux moyens d’adaptation ;
L’étude sur les connaissances traditionnelles des femmes sur la biodiversité, soulignant leur rôle central dans la préservation de l’environnement et l’adoption de pratiques écologiques adaptées.
Dans sa communion, Tiranké Camara, Conseillère technique en charge des questions d’égalité femmes-hommes et d’inclusion sociale pour le projet NBS Forêts Guinéennes, a rappelé l’importance de cette initiative :
Et ajoute : « Cette journée est bien plus qu’une célébration, c’est un moment de réflexion et d’engagement pour une société plus équitable. Les femmes ne doivent pas être seulement bénéficiaires des politiques publiques, mais aussi des actrices incontournables du changement. Elles jouent un rôle clé dans la famille, l’économie locale et la préservation de notre environnement ».
Elle a également insisté sur la nécessité d’une participation féminine accrue aux processus décisionnels, soulignant que les femmes, bien qu’étant les plus touchées par les changements climatiques, restent sous-représentées dans les instances locales de gouvernance environnementale.
Au total, 50 participants, ont été sensibilisés durant ces deux journées à travers :
La présentation des résultats des études réalisées par le projet ;
Des discussions en plénière pour identifier les défis liés à la participation des femmes ;
Des témoignages de femmes leaders et porteuses d’initiatives locales ;
L’élaboration participative de recommandations pour améliorer l’inclusion des femmes dans les processus de planification locale.
Directeur préfectoral de l’environnement et du développement durable de Kindia, Fara Kamano a cette occasion exhorté les femmes à prendre une part active dans les décisions communautaires. Il a notamment souligné l’importance de protéger les réalisations du projet et de veiller à une gestion responsable des ressources naturelles :
Poursuivant, il a noté qu’ : « Il est primordial que les communautés s’approprient ces initiatives pour assurer leur pérennité. Les femmes ont prêté serment de ne plus répéter les erreurs du passé, et nous, autorités locales, sommes engagées à les accompagner dans cette dynamique ».
Dans ses propos, Mabinty Bangoura, membre de la délégation spéciale de Madina Oula, a plaidé pour la continuité de telles rencontres afin de garantir un impact durable sur les communautés.
Le Projet NBS Forêts Guinéennes couvre trois pays : la Guinée, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Il est porté par le CECI et l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) avec le soutien financier du gouvernement du Canada, via Affaires mondiales Canada (AMC).
A travers ces actions de sensibilisation, le projet réaffirme son engagement à promouvoir l’inclusion des femmes dans la gouvernance environnementale locale, essentielle pour un développement durable et une résilience accrue face aux défis climatiques.
T-A