Le dispositif sécuritaire à Womey a été allégé. C’est une annonce faite mercredi lors d’un point de presse co-animé dans les environs de 20 TU par le ministre d’Etat de la justice et garde des sceaux et son homologue délégué à la défense nationale.
De nos jours, un groupe réduit des forces de sécurité serait sur place pour le maintien d’ordre.
Survenu le mardi 16 septembre 2014, le dossier sur le drame de Womey est loin de connaitre son épilogue judiciaire. Après l’assassinat de huit citoyens guinéens venus dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence sanitaire décrété par le Chef de l’Etat, pour la lutte contre Ebola, le gouvernement a déployé un nombre important des forces de défense et de sécurité pour rétablir l’ordre public dans cette localité située à 50 km de la capitale régionale de la Guinée forestière N’Nzérékoré. Une réaction qui aux yeux des certaines organisations de défense des droits de l’Hommes et associations des ressortissants de la région a été faite de façon excessive et ne respectant aucune procédure légale.
Face donc à ses multiples sortie médiatiques le ministre d’Etat de la justice, garde des sceaux Maitre Cheik Sacko en compagnie de son homologue délégué à la défense ont tenté d’apporter quelques éclairages sur l’évolution des actions menées sur le terrain afin de mettre le public au bain de la chose.
« A ce jour (mercredi 12 septembre 2014) je vous annonce il n’y a pratiquement aucun militaire à Womey. Le dispositif militaire est considérablement revu à la baisse .Il ne reste que les forces de l’ordre pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Et tous ceux qui ont fuit peuvent revenir s’il ne ce reproche de rien » a annoncé Maitre Check Sacko.
Le ministre d’Etat a ensuite promis que justice sera rendue et compte organiser des assises d’ici la fin de l’année afin de faire toute la lumière dans cette affaire. Et pour la réponse judiciaire engagée, deux juges d’instruction sont sur pied depuis le début des enquêtes sur cet événement tragique. A l’état de la procédure, 81 personnes ont été inculpés dont 39 sous mandat de dépôt,2 sous contrôle judiciaire. En outre 13 parties civiles auditionnées et 40 mandats d’arrêt ont été lancés.
Pour le ministre délégué à la défense Maitre Kabelé Camara, l’Etat ne peut pas rester sans réagir face à de tels crimes. Pour Maitre Kabelé Camara l’envoie des forces de défense et de sécurité à Womey relève de la force régalienne de l’Etat.
Par rapport à ceux qui observaient la grève de la faim pour la démilitarisation de Womey, le ministre d’Etat de la justice dit comprendre leur position et la loi leur concède la légitimité de grever mais, ils ont toute la latitude de vérifier la véracité de ces déclarations quant au départ des militaires sur les lieux.
tamtamguine