L’ouverture des travaux de l’atelier préparatoire pour la mise en place de l’observatoire des risques professionnels dans les mines et carrières (ORPMICA) a débuté ce 28 septembre 2021 à Conakry. Le thème central est : « Les systèmes d’information sur les risques dans les mines et carrières dans l’espace IAPRP ». L’objectif est de favoriser le développement d’une culture de prévention et de déposer les bases de la prévention durable.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du Ministère de la Fonction Publique et du Travail en présence du directeur général de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), Malick Sankhon et ces cadres.
Dans son discours de bienvenue, le DG de la CNSS, Malick Sankhon a noté que les activités minières sont dans presque tous les pays du monde, des répercussions importantes sur l’économie, l’environnement, la sécurité, la santé des travailleurs ainsi que la vie sociale des communautés avoisinantes.
Du point de vue économique, le DG Malick Sankhon a ajouté que le secteur minier occupe environ 1% de la main-d’œuvre mondiale. Cependant, il compte pour une part importante du produit intérieur brut (PIB) d’un grand nombre de pays en développement et constitue même souvent l’essentiel des exportations.
Selon lui qu’en 2012, le PIB du secteur minier représentait 6,6% dans le produit intérieur brut de l’union économique et monétaire ouest africaine. Selon l’organisation internationale du travail, l’Afrique subsaharienne recenserait à elle seule 125.000 décès liés au travail. « Ce constat dramatique engage notre responsabilité collective », rappelé-t-il
Sur le point de vue environnemental, le DG a souligné que les exploitations génèrent des néfastes considérables et de longue durée. « Face à ces défis, nos pays et tous les acteurs de la prévention sont fortement interpellés. De nos jours, quand on parle d’entreprise en bonne santé, on ne fait malheureusement référence qu’à sa santé financière. Et pourtant, c’est bien plus que cela. L’entreprise en bonne santé, c’est entre autres, l’entreprise qui a investi dans la prévention. En réalité, la prévention ne participe pas simplement à la santé et au bien-être des travailleurs, elle stimule également de façon considérable la production, la productivité et la compétitivité de l’entreprise. Le rendement de la prévention au niveau sociétal est bien supérieur, dans la mesure où une meilleur santé et un bien être accru entrainent de hauts niveaux d’employabilité et une réduction des dépenses sociales et sanitaires », explique-t-il
Très satisfait de cette rencontre, le secrétaire général du Ministère de la Fonction Publique et du Travail a fait savoir qu’en constatant quelques avancées dans le domaine de la prévention des risques professionnels avec l’harmonisation des actions des états africains, il précisé que cependant qu’il reste d’énormes défis à relever, d’où l’importance capitale de la tenue de l’orpmica qui devrait accoucher des solutions efficientes pour y remédier.
Aboubacar II Sylla