Alors que le dépôt des candidatures pour la présidentielle prend fin le 8 septembre, le front contre un troisième mandat d’Alpha Condé semble se déliter. À l’UFDG, des consultations sont même en cours en vue d’une éventuelle candidature de Cellou Dalein Diallo.
Coup de tonnerre chez les sympathisants du parti de Cellou Dalein Diallo. « Dans le cadre de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, la direction nationale du parti vous invite à lui communiquer votre avis sur la participation ou non à cette élection. » Le courrier adressé le 24 août aux bureaux fédéraux de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) par Aliou Condé, vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG, – dont le contenu s’est retrouvé quelques heures plus tard dans les médias et sur les réseaux sociaux –, a suscité l’incompréhension chez une partie des militants de la formation. Jusqu’à présent en effet, le mot d’ordre était clair : boycotter la présidentielle si Alpha Condé s’y présente pour briguer un troisième mandat.
Si le président guinéen n’a, pour le moment, pas encore officiellement fait acte de candidature, tout porte à croire que ce n’est plus qu’une question de temps. Son parti, le Rassemblement pour la Guinée (RPG–Arc-en-ciel), l’a désigné comme « l’unique candidat du RPG », le 6 août dernier. « Pour le moment, je prends acte », leur a répondu le chef de l’Etat, préférant réserver sa réponse, qu’il a conditionnée à une série de préalables. Mais pour ses partisans, l’issue est claire : il sera candidat.
Comment expliquer, alors, ce qui semble relever d’un éventuel changement de stratégie majeur au sein de l’UFDG ? « C’est un problème purement interne qui ne regarde pas la presse », balaie Aliou Condé, contacté par Jeune Afrique, visiblement mécontent que sa correspondance se soit retrouvée dans les journaux.
À moins de deux semaines de la fin du dépôt des candidatures pour la présidentielle du 18 octobre – les candidats ont jusqu’au 8 septembre pour se faire connaître –, cet appel à la démocratie interne au sein de l’UFDG augure-t-il d’un vrai changement de stratégie ? Et l’alliance de circonstance constituée au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dont l’UFDG est partie prenante, se maintiendra-t-elle si le mot d’ordre commun du boycott est abandonné ?
Une partie de l’UFDG favorable à un report
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