C’est une fillette de 11 ans, élève en classe de 4èmeannée, qui a été victime de ce double crime. Le mari de sa tante l’a violée, enceintée, avant de la faire avorter. Le père de famille, sa femme et l’agent de santé qui l’a aidé à faire l’avortement ont été interpellés par la police de Mandiana.
Selon Souleymane Baldé, oncle de la victime, la fillette a quitté Kissidougou (où elle vit avec ses parents) pour venir en vacances à Mandiana, chez sa tante. Et, c’est lorsqu’elle est rentrée récemment à Kissidougou que ses parents ont découvert ce qui lui est arrivé. « Lorsque la petite est rentrée des vacances, ses parents ont constaté qu’elle saignait souvent. C’est ainsi qu’ils ont décidé de l’emmener à l’hôpital préfectoral de Kissidougou. Et, les examens ont révélé qu’elle saignait parce qu’elle est tombée enceinte et a avorté. Interrogée par ses parents, la petite a expliqué que c’est le mari de sa tante qui l’a mise enceinte et l’a fait avorter », explique l’oncle de la victime.
C’est ainsi que la famille de la fillette a déposé une plainte à la police contre le nommé Mohamed Oularé. Et, le commissaire central de Kissidougou a contacté son homologue de Mandiana pour le saisir de l’affaire. Le commissaire principal de police Fodé Mamoudou Yansané a mis ses hommes sur le dossier. « C’est le lundi 18 décembre de 2020 que le commissaire central de Kissidougou, Siba Kolié, m’a appelé pour m’informer qu’une famille a porté plainte contre un homme du nom de Mohamed Touré, commerçant résidant à Mandiana, accusé d’avoir violé, enceinté, avant de faire avorter leur fille de 11 ans qui était en vacances chez lui. Directement, j’ai dépêché une équipe pour aller arrêter le mis en cause et ses présumés complices, dont sa femme et l’agent de santé qui aurait fait l’avortement », a expliqué le commissaire central de la police de Mandiana.
Il ajoute que lors de son audition, l’accusé a nié avoir enceinté la petite, mais il a reconnu tout de même l’avoir fait avorter. « Interrogé sur les accusations qui pèsent contre lui, le nommé Mohamed Oularé a nié en bloc le fait de viol mais il a reconnu qu’il a fait avorter la fille dans une clinique privée. De son côté, l’ATS qui est citée comme étant l’auteure de l’avortement, a nié avoir fait avorter la fille. Elle a déclaré qu’elle a reçu la fille qui saignait et qui avait des maux de ventre et qu’elle n’a fait que lui prescrire une ordonnance. Le mercredi 30 décembre 2020, nous avons reçu la fille et sa tante qui l’accompagnait au commissariat. Après examen, les médecins ont confirmé que la fille est tombée en grossesse et qu’elle a fait un avortement.
Également interrogée, la fille a réitéré devant nous que c’est M. Mohamed Oularé qui l’a violée, enceintée, avant de la faire avorter. Selon elle, le mari de sa tante l’a appelée un jour nuitamment pour lui demander de sortir. Elle dit avoir refusé dans un premier temps avant de céder finalement à la presse de l’homme qui aurait menacé de la tuer si elle ne lui donnait pas sa virginité. Elle explique que depuis ce jour, le mari de sa tante l’a envoyée seule dans une chambre où il venait entretenir des relations sexuelles chaque jour avec elle. Et, lorsqu’elle est tombée enceinte, le monsieur et sa femme l’ont envoyée dans une clinique pour la faire avorter », a confié le commissaire principal de police Fodé Mamoudou Yansané.
A suivre !
Source : Guineematin.com