Le gouvernement guinéen, la Société Minière de Dinguiraye (SMD) et l’Unicef ont procédé, jeudi, 14 août, au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), à la signature d’un mémorandum portant sur 520.235 dollars américains, soient 3.667.656.750 francs guinéens couvrant les années 2014 et 2015.
Cet accord, qui se situe dans le cadre d’un partenariat tripartite, gouvernement guinéen/SMD/Unicef, vise à contribuer à l’amélioration des services sociaux de base des communautés des préfectures minières de Siguiri (Région Administrative (RA) de Kankan) et de Dinguiraye (RA de Faranah) en Haute-Guinée, en faveur précisément des populations de deux Communes Rurales (CR), en l’occurrence Siguirini et Banora
La cérémonie de signature de la Convention de partenariat entre l’Unicef, la SMD et les CR de Siguirini (Siguiri) et Banora (Dinguiraye), présidée par le secrétaire général du MATD, Dr Yamory Condé, a regroupé les représentants du ministre de la Coopération Internationale, de l’Unicef et de la SMD, le préfet de Siguiri, les maires des deux CR concernées, ainsi que certains cadres du MATD.
Le coût total de ce protocole d’accord s’élève 3 milliards 667 millions.656 mille.750 francs guinéens couvrant les années 2014 et 2015 avec pour objectif, l’amélioration des conditions de vie des communautés de Siguiriniet de Banora.
Ces fonds sont conjointement financés par les collectivités bénéficiaires à hauteur de 362.500 dollars américains, soit 70,05%, la SMD 50.000 dollars américain soit 9,66% et l’Unicef-Guinée à hauteur de 105.000 dollars américain soient 20,29%.
Dans sa communication, le représentant de la SMD a précisé que sa société intervient dans les domaines de l’éducation, de la santé publique et le développement économique en faveur des communautés.
«Chacun de ces domaines a une valeur importante dans les activités que nous menons. De plus, nous essayons de satisfaire les besoins fondamentaux des communautés dans les zones où nous opérons», a-t-il ajouté.
De son coté, le représentant de l’Unicef n’a pas manqué d’indiquer, que ce montant est destiné à soutenir le renforcement des capacités du personnel de santé, la distribution de kits sanitaires, la prise en charge du VIH/Sida et la malnutrition des enfants, ainsi que l’accès à l’eau potable et à un environnement sain.
Il est également destiné à soutenir les activités socioéconomiques des jeunes et des groupements, appuyer l’éducation de base par la création de bibliothèques communautaires, la formation des élus communaux de Dinguiraye et de Siguiri en matière de décentralisation sur les textes de loi et textes d’application, a-t-il ajouté.
Il a, ensuite rassuré, que l’Unicef et le Système des Nations Unies (SNU) en Guinée sont déterminés à appuyer les efforts du gouvernement dans la réduction de la pauvreté et la protection des enfants.
A l’occasion, les maires de Barona et de Siguirini se sont dits très satisfaits de la signature de ce protocole de partenariat tripartite car, pour eux, c’est l’un des rêves de leurs populations respectives.
Pour sa part, le préfet de Siguiri a dévoilé ses préoccupations par rapport à la signature de cette convention.
‘’Ma première préoccupation est en rapport avec les fonds domiciliés sur le compte du Comité Préfectoral de Développement (CPD), la seconde, c’est que l’autorité administrative n’a pas accès à ces fonds et la troisième, c’est par rapport à leur utilisation en principe subordonnée à la tenue des Sessions des membres statutaires du CPD, les seuls autorisés à décider des actions à entreprendre. La quatrième, c’est de faite qu’il n’ya pas eu de session des membres statutaires de CPD pour se prononcer car, ça mérite des réflexions avant de signer cette convention. C’est pourquoi, je demande aux administrateurs d’être prudents pour ne pas décider à la place des membres statutaires du CPD’’, a alerté le préfet de Siguiri.
Prenant la parole, le représentant du MATD, Dr Yamory Condé a fait savoir, que la mise en œuvre de ce plan d’action tiendra compte des dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans le pays et se traduira, non seulement par des actions concrètes réalistes et réalisables en faveurs des entités locales concernés, mais aussi et surtout par le renforcement des capacités des maîtres d’ouvrages des collectivités bénéficiaires.
Touré