Le premier ministre, chef du gouvernement a reçu les artisans de Guinée en audience ce jeudi, 14 août 2014 à Conakry. La classe ouvrière du pays était venue exposer les problèmes qui gagneraient ce secteur. Des difficultés parmi lesquelles figurent une éventuelle expropriation du domaine de Dabondy-Bafon dans la haute banlieue de la capitale et l’interdiction de la coupe abusive et l’exportation du bois.
Cette rencontre fait suite à une correspondance que l’union des professionnels du bois de Dabondy-Bafon vient de recevoir. Cette correspondance interpelle les artisans occupant ce domaine de libérer les lieux dans un délai de huit jours. Cet espace de 3 hectares et demi qui sert de village artisanal pour plus de 4000 ouvriers appartiendrait à un citoyen du quartier Bonfi dans la commune de Matam. Se trouvant dans cette situation de déguerpissement de leurs lieux de travail, ces artisans demandent l’appui des autorités administratives.
Vu que la classe ouvrière offre des opportunités de formation et d’emploi à des milliers de jeunes non scolarisés, ces responsables sollicitent donc l’assistance des autorités gouvernementales au plus haut niveau. Ils ont ensuite énuméré des difficultés auxquelles ils sont confrontés à savoir l’accès aux matières premières surtout depuis l’interdiction de la coupe et l’exploitation du bois.
En réponse, le premier ministre a rassuré les ouvriers que les préoccupations de ce secteur figurent sur les priorités du gouvernement de la 3eme République. Concernant le domaine de Dabondy-Bafon, le chef du gouvernement dit avoir commis des techniciens à la tâche pour tirer l’affaire au clair dans un bref délai.
S’expriment sur l’interdiction de la coupe abusive et l’exportation du bois, Mohamed Saïd Fofana se dit être dans un dilemme. « Nous voulons vous aider à avoir du matériel, c’est normal mais aussi protéger le couvert végétal est une préoccupation… ».
Et pour accéder à cette demande, il y a des procédures à respecter. Faire l’inventaire du potentiel de ressources existantes, la formation et le déploiement des surveillants sur le terrain ensuite le reboisement a conclu Mohamed Saïd Fofana.
El hadj