L’alliance politique entre le leader de l’UFDG, Celou Dalein Diallo et l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara continue de faire couler beaucoup d’encre en Guinée. Critiquée par le parti de la majorité présidentielle, le RPG d’Alpha Condé, elle provoque aussi un certain scepticisme dans l’opinion, tant les deux hommes semblaient opposés par les événements de 2009 et notamment le massacre du stade de Conakry. Sur le plan purement politique, cette nouvelle alliance permet à Dalein Diallo de briser l’isolement politique dans lequel se trouve son parti.
Début juin, Celou Dalein Diallo perdait son meilleur allié, Sidya Touré, qui décidait d’aller en solo à la prochaine bataille présidentielle d’octobre. Un coup dur pour l’UFDG qui avait besoin d’alliés dans la région côtière pour contrecarrer la puissance du RPG d’Alpha Condé. C’est l’une des raisons qui l’ont conduit à nouer une alliance avec Moussa Dadis Camara et sa nouvelle formation, les FPDD. En 2010, l’UFDG était tombé dans le piège tendu par le RPG, à savoir l’union sacrée contre lui. Celou Dalein Diallo veut éviter une réédition de cette mésaventure.
Mais le choix de s’allier avec Moussa Dadis Camara qu’il rendait autrefois responsable du massacre du 28 septembre 2009 sera-t-il sans conséquence pour le leader peul ? Pour l’heure, l’UFDG s’attache à rassurer sa base et à faire admettre une stratégie à haut risque. L’UFDG rappelle que sous la présidence d’Alpha Condé la justice n’a pas estimé urgent d’inculper Dadis Camara et que ce n’est pas à Celou Dalein Diallo de le condamner. Le parti rappelle aussi que des inculpés comme Claude Pivi, ancien ministre de la junte, occupent toujours des fonctions dans l’appareil d’Etat.
Bref, l’UFDG refuse le débat sur la moralité de son alliance avec Moussa Dadis Camara et pointe du doigt les… Lire la suite sur rfi.fr…