La préfecture de Labé est réputée être une ville où la couche féminine est fréquemment victime de harcèlement, d’agression sexuelle et de viols parfois mortels. La directrice préfectorale de l’action sociale fait état de plus 30 cas de viols gérés ces derniers mois dans sa juridiction, nous apprend notre correspondant Régional qui l’a interrogée mardi, 13 novembre 2019.
« » Nous sommes vraiment confrontés à de sérieux problèmes. A tout moment, des viols et agressions sexuelles sont enregistrés chez nous. J’ai pu gérer plus de 30 cas à Labé. D’abord j’envoie la victime à l’hôpital pour qu’elle bénéficie des premiers soins et éviter des maladies et des infections. Les familles viennent très inquiètes’’, témoigne l’administratrice à notre micro.
Tout porte à croire que la procédure ne s’arrête pas au niveau des questions sanitaires. A cela, s’ajoutent les procédures judiciaires.
« » Nous gérons des cas difficiles. Nous accompagnons la famille de la victime à la police, à la gendarmerie. Je suis le dossier jusqu’à ce que l’intéressé soit mis aux arrêts et conduit à la maison centrale. Et le jour du jugement aussi, j’accompagne la famille pour ne pas qu’elle soit intimidée. C’est toujours par rapport au rapport médical mis sur le dossier de l’auteur du viol qu’on suit le dossier à la justice. Certains ont recouvré la liberté parce que ce sont des tentatives de viol. Mais, ils sont sous contrôle judiciaire ».
Avec le cas de dow-saré et de haffia par exemple, « le juge m’a montré tous les documents. Même au niveau des familles, des femmes viennent se plaindre pour avoir été violées ou maltraitées par leurs maris, par un autre homme ou par leur propre famille » » martèle dame barry fatoumata Diakité. Pour conclure, elle a prié les victimes et leurs familles de ne pas hésiter à porter plainte contre leurs bourreaux.
Le viol de vieilles et des mineures sont très fréquents dans la région de Labé.
AGP