Ce samedi, 11 janvier, la Plateforme Nationale des jeunes Ambassadeurs(PNDJA) a organisé une conférence-débat placée sous le thème : ‘’Le rôle de la jeunesse dans la promotion de la paix et le développement en Afrique’’. Dans la salle de Conférence Malick Condé de l’Université Kofi Annan, des nombreux étudiants et leurs encadreurs ont été à l’écoute de Docteur Ousmane Doré, directeur général du Bureau régional de développement de la Banque africaine de développement (BAD).
En ces temps incertains et de foyers multiples de tension de par le monde, la responsabilité des jeunes est engagée pour l’avènement d’une paix véritable fondée sur la justice et la fraternité. D’où la nécessite d’affirmer une volonté de rapprochement et de consolidation de l’unité nationale.
Situant le contexte, Ibrahima Tenemba Kourouma, le coordinateur national de la Plateforme Nationale des jeunes Ambassadeurs(PNDJA), a indiqué que le manque de repère au niveau de la jeunesse a été leur source de motivation de cette rencontre pour trouver un cadre de concertation pouvant faire ressortir la synergie d’action entre Jeunesse, Paix et Développement. « Le but réel est de créer un cadre d’orientation pour les jeunes afin de les amener à comprendre que seule la paix pourra les aider à trouver ce qu’ils cherchent dans le futur. Je précise que ce projet vise les huit régions administratives avec comme cibles principales, les universités ».
Sur le pourquoi ce choix, M. Kourouma répond : « Comme vous le savez, les universités sont les temples du savoir. Ce sont les futurs cadres qui y sont. Il faut commencer la préparation à la base. C’est une question de génération. Il se peut que celle qui est en service est en train de créer l’instabilité. Mais si nous préparons déjà une nouvelle génération de cadres dont les valeurs cardinales peuvent être la préservation de la paix, je crois que ça pourra aider le pays dans les prochaines années ».
Face à ce défi, le conférencier, Ousmane Doré, le directeur général du Bureau régional de développement (BAD) a rappelé que dans l’ensemble, la jeunesse africaine est considérée comme étant des problèmes. « On dit souvent, il faut régler la question des jeunes.
Désormais, il faut avoir une autre mentalité, les considérés comme des partenaires pour la paix et les impliquer dans le processus de développent et de la consolidation de la paix. Dans ce cadre qu’on pourrait se pose la question qu’elle devrait être donc le rôle de cette jeunesse pour la promotion de la paix? », s’interroge-t-il. Puis, poursuit en répondant : « Des nombreuses sont des études qui ont révélé pour qu’il ait la paix, la stabilité, la jeunesse doit être forcément impliquée dans le processus. Selon une étude des Nations Unies, il ne peut y avoir de développement sans que la problématique des jeunes ne soit prise en compte », soutient-il.
Pour le docteur Doré, sans la paix, la stabilité, l’avenir des jeunes est hypothéqué et ils perdront ce qu’ils ont cherché des années sur les bancs et ailleurs. « Il faut être des vrais artisans de la paix, passer les messages qu’il faut dans vos communautés, soyez impliqués mais évitez l’instrumentalisation tout en retenant qu’il y a un lien entre la paix et développement ».
Présente à ladite conférence, Fatoumata Kanté, étudiante en Gestion soutient que: « Cet exposé m’a permis de cerner beaucoup de sujets d’actualité. Notamment la problématique de la paix, du développement, le rôle que doit jouer la jeune de façon. Oui, j’ai compris que loin de ce que disent certains politiques, la jeunesse africaine en générale et en particulier celle guinéenne a un rôle capital à jouer dans le processus de développement du continent africain », confie mademoiselle Kanté.
A rappeler que Kofi Annan est la sixième université où ces thèmes ont été débattues après celles de Mamou, Labé, Kankan, N’Nzérékoré, Gamal Abdel Nasser de Conakry.
Oumar Bowal Diallo