L’opposition républicaine a dénoncé ce mercredi 20 Aout 2014 ce qu’elle appelle des agissements unilatéraux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Cette sortie médiatique fait suite à l’appel d’offre internationale relatif à la solution d’enrôlement ,de deduplication et de mise à jour du fichier électoral. Pour les leaders de cette faction, cette action de la CENI est une fuite en avant même s’ils promettent d’être présente jeudi 21 Aout à la réunion conviée par l’institution.
Un nouveau bras de fer entre l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée et l’opposition républicaine se dessine à l’horizon .En tout cas, tout porte à croie avec cette sortie médiatique de l’opposition. Par la voie de son porte parole Aboubacar Sylla, cette classe politique fustige de nouveau les prestations de la CENI qui refont surface.
« Nous sommes donc désolés, et nous déplorons que la CENI soit passée outre et que ce soit maintenant, après l’élaboration de toutes ces opérations, qu’elle nous invite à une réunion d’informations et d’échanges, alors qu’elle est fort avancée dans le choix de l’opérateur technique ».
Outre ce manque de communication, Aboubacar Sylla estime que la CENI ne reflète plus la véritable physionomie politique du pays.
« Nous seront effectivement à la réunion à l’invitation que la CENI nous a adressée pour demain à 9 heures au Novotel. Nous allons la rencontrer et nous allons lui dire directement quelle opinion nous avons de sa démarche. Nous n’avons jamais remis en cause l’indépendance de la CENI. Mais la CENI dans tous les pays du monde doit d’abord être avec les partis politiques. Il n’y a aucun pays au monde où il y a une CENI où un organisme quelconque de gestion des élections où il n’y a pas une collaboration directe entre organisme en question et les partis politiques qui sont les bénéficiaires de ses prestations sauf en Guinée. Et nous irons plus loin pour solliciter une nouvelle recomposition de la CENI. Car les élections législatives ont amené une nouvelle recomposition du paysage politique.
Beaucoup de partis politiques qui étaient de l’opposition ne le sont plus aujourd’hui. C’est le cas de la NGR, la Géci et de l’UPG qui ne sont plus avec nous » conclut t-il.
Saliou B