Le bras-de-fer se poursuit en Guinée. L’opposition a appelé mardi soir à de nouvelles manifestations dans tout le pays contre le calendrier électoral, qu’elle souhaite modifier.
L’opposition guinéenne a appelé à de nouvelles manifestations à Conakry et dans tout le pays, tandis que le président Alpha Condé invitait officiellement le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo à une rencontre vendredi, « pour des échanges portant sur la situation socio-politique nationale ».
Aucune réaction n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès du leader de l’ancien Premier ministre. Le président Alpha Condé explique, dans un communiqué, souhaiter « l’aboutissement d’un dialogue permanent en vue d’aller vers des élections libres, crédibles et transparentes dans notre pays ».
« Nous allons pousser nos militants dans la rue autant de fois qu’il le faut »
Au même moment, au terme d’une réunion au domicile d’un de ses dirigeants, l’ancien Premier ministre Sidya Touré, l’opposition a annoncé à la presse la poursuite des « marches et protestations », le 7 mai à Conakry et le 11 mai dans tout le pays. « Ces marches et manifestations consistent à dénoncer le calendrier électoral annoncé par la Commission électorale nationale indépendante » (Céni), qui renvoie les élections locales en 2016, après la présidentielle fixée à octobre 2015, a expliqué le porte-parole de l’opposition.
Objectif : obtenir une révision du calendrier électoral pour que les élections locales aient lieu avant la présidentielle. « Pour le moment nous sommes dans la rue, nous poussons nos militants dans la rue et ça, nous allons le faire autant de fois qu’il le faut », affirme l’ex-Premier ministre Sidya Touré.
Cette annonce intervient au lendemain d’un nouvel appel à la mobilisation nationale contre le calendrier électoral et la « mal-gouvernance », qui s’est soldée par au moins une vingtaine de blessés à Conakry, lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre déployées en masse dans la capitale, ainsi que 29 arrestations.
AFP