L’ONG Cultures et Fiertés Guinéennes (CUFIG) en collaboration avec l’Institut de Recherche Linguistique Appliquée (IRLA) a animé une conférence de presse ce mardi 21 novembre à Conakry sous le thème « la Guinée est une famille et la problématique de nos langues minoritaires ». Au cours de cette rencontre, les conférenciers sont revenus sur l’histoire de la Guinée et ses communautés qui doivent se réconcilier avec leurs cultures non seulement, mais surtout expliquer que le brassage culturel existant depuis la nuit des temps, est une obligation pour chacun de vivre avec son prochain.
Un accent mis en avant par la première responsable de cette ONG, Hawa Binttina Soumah qui évoque l’objectif de son organisation depuis sa création.
« C’est une ONG qui a été créé pendant que les Guinéens se regardaient en chien-de- faïence, donc c’était une façon pour moi de partager le peu de connaissance que j’aies sur la Guinée. Nous nous sommes fixés comme objectif d’unir les Guinéens, de favoriser l’entente entre les fils et filles du pays mais aussi pousser les citoyens à se réconcilier avec leur culture qu’ils avaient oubliée. Nous avons déjà une plate-forme qui enseigne l’histoire, la sociologie et la géographie de la Guinée pour permettre aux citoyens de connaître le pays pour qu’il y ait la cohésion sociale entre nous », a-t-elle déclaré.
Nafadji Sory Condé, Directeur National de L’alphabétisation et de la promotion des langues nationales à son tour s’accentue sur les dispositions à prendre pour éviter que les minorités linguistiques disparaissent. « C’est une conférence qui vise à expliquer le thème la Guinée est une famille dont le livre de Néné Moussa Maléya Camara parle, c’est un terme qui aborde les grandes migrations, les noms de famille et tant d’autres de la composante de la nation guinéenne. Ce brassage nous permet de comprendre que nous avons des choses que nous partageons depuis la nuit des temps, c’est pourquoi nous disons sans risque de se tromper que la Guinée est une famille. Mais par contre nous avons des langues minoritaires qui sont en voie de disparition dont la question est comment préserver les minorités linguistiques, il faut forcément que cela soit la priorité de tout le monde à travers l’enseignement de ces langues mais aussi se servir des masses médias pour éviter que ces langues disparaissent. Certes que certains politiques sont venus mélanger, c’est un constat malheureux mais cela ne doit pas détourner nos objectifs. Il faut montrer à la nouvelle génération que les communautés avaient collaboré et sont métissées donc qui prouve à suffisance que la Guinée est une famille », a-t-il laissé entendre.
Source : Planete7.info