Depuis fin décembre 2014, aucun nouveau cas d’Ebola n’a été enregistré dans la région de Guéckédou, en Guinée forestière. L’épidémie se concentre désormais dans les préfectures côtières et à Conakry. Partout, le sort des orphelins est un souci.
Deux jeunes locataires étaient hébergés en décembre 2014 au Centre d’Accueil Temporaire de Protection des Enfants (CATPE) à Guéckédou, créé par l’UNICEF pour accueillir les enfants des personnes infectées par Ebola.
Samba Diawara, trois ans, et Julien Tamba, cinq ans, réagissaient différemment à l’absence de leurs parents. Julien Tamba se montrait joyeux et actif dans la cour aménagée en terrain de jeux et fraîchement peinte en bleu et blanc. Par contre, Samba Diawara, qui tétait encore quand sa mère a été placée dansle Centre de Traitement d’Ebola (CTE) de Guéckédou, se blottissait frileusement dans les bras des monitrices. Aucun des deux enfants n’ayant développé les signes de la maladie, ils ont été raccompagnés quelques jours plus tard dans leurs villages. Julien a été récupéré par ses deux parents, sortis guéris du CTE. Quand à Samba, iln’a jamais revu sa mère, décédée des suites d’Ebola. Son père a refusé de le reprendre et il vit désormais chez sa grand-mère.
Selon Guirlène Frédéric, chef du programme de Protection des enfants de l’UNICEF en Guinée, « au moins 5 454 enfants orphelins d’Ebola ont été identifiés à ce jour, soit près de 800 de plus qu’en mars 2015. Parmi eux, 4 069 ont déjà reçu une aide financière de USD 25 à USD 75 par mois selon le nombre d’orphelins ; 2 598 ont reçu une assistance matérielle et font l’objet d’un suivi hebdomadaire à domicile. L’objectif de l’UNICEF est de faire bénéficier tous les orphelins d’Ebola de ces aides ». Par ailleurs, ajoute-t-elle, «64 428 enfants vivant dans les villages touchés par Ebola avaient déjàbénéficié d’un soutien psychosocial, y compris les orphelins ».
UNICEF