Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Me Amadou Salif Kébé a reçu en audience, jeudi, 22 février 2018, dans l’après-midi, une délégation des membres du Comité international de suivi du processus électoral.
La délégation, conduite par l’ambassadeur de France en République de Guinée, Jean-Marc Grosgurin a été accueillie au siège de la CENI, institution en charge de l’organisation des élections en Guinée.
Au sortir de cette audience, Jean-Marc Grosgurin a indiqué, qu’il a été question d’échanger sur le processus électoral et tirer des leçons pour l’avenir.
«Il est important, compte tenu de la situation de crise électoral dans le pays, de mieux comprendre ce qui s’est passé durant la tenue du scrutin et de pouvoir trouver les solutions pour essayer d’aller de l’avant», a-t-il souligné.
D’après M. Grosgurin, «cette rencontre, en format élargi du comité de suivi du processus électoral composé des Nations Unies (NU), des Etats Unis (USA), de l’Union Européenne (UE), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la France, a pour objectif de faciliter une sortie de crise, parce que la Guinée mérite de continuer d’aller de l’avant, car l’urgence est au développement, à la réalisation d’infrastructures et à l’enracinement de la démocratie».
Pour ce faire, l’ambassadeur Jean-Marc Grosgurin a dit, qu’une solution politique consensuelle est préférable pour permettre à la Guinée de se construire et assoir une base économique solide et continuer à bénéficier de la confiance de la communauté internationale qui, en novembre 2017, a donné un signal fort à Paris en annonçant un montant de 21 milliards de dollars en faveur de la Guinée, dans le cadre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) comme contribution des partenaires bi et multilatéraux.
De son côté, le président la CENI, Me Amadou Salif Kébé a fait savoir, qu’avec cette rencontre, lui et les autres commissaires de la CENI se sont rendus compte que la Guinée est accompagnée. Et à chaque fois qu’il y a eu des situations difficiles telle que la crise postélectorale en cours, ils se retrouvent toujours avec ces partenaires techniques et financiers pour tirer les leçons et voir comment éviter ce genre de problèmes à l’avenir.
«On est pas sans savoir qu’à l’issue de ces élections communales, il y a eu des violences avant même l’annonce des résultats. Malheureusement, il y a eu des pertes en vies humaines sans oublier des réclamations politiques émises», a-t-il rappelé.
Alors ces partenaires, dit-il, constitués en comité de suivi, étaient venus voir dans quel cadre ils peuvent intervenir pour calmer la situation et donner droit à qui il le faut.
«Donc la CENI est très réceptive de leur amitié. Tout ce qu’ils ont dit a été compris et l’information leur a été donnée de façon détaillée. Le processus électoral est une chainse de responsabilité, chacun joue son rôle. La CENI joue bien sûr le rôle central, mais chaque acteur a un rôle particulier à jouer, et c’est ce qui est en train d’être fait», a-t-il souligné.
AGP