Supervisée par la Directrice régionale de la Ville et de l’Aménagement du Territoire Mme Oumou Sarr et du Directeur communal de la construction et de l’urbanisme Monsieur Sékou Mohamed Kanté, l’opération dégagement des points critiques susceptibles de créer des inondations dans la ville de Conakry, a été officiellement lancée ce mercredi 19 septembre 2018 dans la commune de Matam en présence des Présidents de Conseil de quartiers et des Chefs de Secteurs. Cette opération qui consiste à détruire des encombrants physiques (des constructions anarchiques) dans le lit des cours d’eau et eaux usées, est toujours précédée par un état des lieux réalisé par les Agents de l’Habitat de la commune.
Dans la commune de Matam, sur 24 quartiers, 11 quartiers sont concernés par 22 points critiques devant être dégagés pour libérer le passage normal des eaux usées ou les eaux de pluies. Les deux premiers sites obstrués par des constructions anarchiques, ayant fait l’objet d’un dégagement ce mercredi 19 septembre 2018 sont : le lit d’un cours d’eau et eaux usées, d’environ 1m50 de hauteur obstrué par les remblais d’un immeuble R+5 appartenant á l’actuelle Ministre de l’Agriculture, Hadja Mariama ‘’SOGUIPHA’’ Camara et une rue secondaire qui relie le carrefour Constantin á la corniche sud, dont les emprises sont également occupée par des constructions anarchiques dans le quartier Tighuiwondy.
Selon les autorités locales, le lit du cours d’eau obstrué par les remblais de l’immeuble R+5 a provoquée en chaque saison hivernale, des inondations dans le quartier. Les occupations anarchiques détruites par l’opération ont fait d’abord l’objet de plusieurs marquages par les services techniques de l’habitat de la commune, mais les occupants ont toujours défié les autorités malgré aussi une campagne de sensibilisation faite à la fois par le Gouvernorat et les autorités locales.
Au termes de l’opération, la Directrice régionale, Mme Oumou Sarr dira je cite « Cette action rentre dans le cadre de la ligne qui est tracée par le Président de la République. C’est-á-dire de faire en sorte que chaque guinéen puisse vivre de façon descend dans le milieu où il vit. Je crois qu’il n’y a pas de discours en la matière. Ce qui nous amène á Matam aujourd’hui n’est qu’une suite logique des opérations que le département de la ville et de l’aménagement du territoire a enclenché depuis près de deux mois maintenant. C’est-á-dire la libération des cours d’eau, des emprises d’eau et des points critiques anarchiquement occupés par des citoyens. Cette opération en cours ira jusqu’á son terme. »
En s’adressant aux citoyens des quartiers concernés, la Directrice a tenu á préciser « Qu’ils soient conscients de ce que nous faisons et qu’ils sachent que nous sommes en train de travailler pour eux. Cette opération de dégagement n’est nullement contre les citoyens, elle est faite pour eux par ce que quand il y a des inondations, ce sont des citoyens qui sont les premières victimes. Si vous l’avez remarqué, depuis que nous avons commencé ce travail il y a moins d’inondations. »
Pour le Directeur communal de la construction et de l’urbanisme Monsieur Sékou Mohamed Kanté « Nous avons envisagé ce programme de démolition des encombrants physiques sur les emprises des cours d’eau, des canaux d’évacuation des eaux pluviales obstruées aujourd’hui par des constructions anarchiques. Donc je dirais que notre opération vise á lutter contre les inondations. J’invite les populations á comprendre que cette opération est avantageuse pour elles. Par conséquent, elles doivent toutes nous accompagner.»