Depuis 1990, la Guinée consacre le mois de juin de chaque année à l’enfant. A cette occasion une attention particulière est accordée à la situation de l’enfant et de la mère durant tout le mois d’où le terme « mois de l’enfant guinéen ». Ainsi des cérémonies commémoratives, toutes en faveur de l’enfance sont organisées à travers le pays pour soutenir les causes de cette couche vulnérable. Le Gouvernement guinéen à travers le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a procédé ce mercredi au lancement officiel de la célébration du mois de l’enfant 2018.
Cette célébration placée sous le thème « AUCUN ENFANT LAISSÉ POUR COMPTE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE », se matérialise sur le terrain par les conférences sur les efforts, les défis et les perspectives en matière de protection de l’enfant en République de Guinée. Depuis 1991, l’assemblée des Chefs d’Etat et de Gouvernements de l’OUA a instituée la Journée de l’Enfant Africain en mémoire du soulèvement des étudiants le 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud. Partant de cette volonté politique des autorités du continent, le gouvernement guinéen a depuis 1992 fait du mois de juin de chaque année un rendez-vous majeur qui constitue une véritable occasion de mobilisation sociale au niveau communautaire et de plaidoyer au niveau décisionnel.
Malgré la volonté affichée des autorités de la République de Guinée de demeurer un État respectueux des droits humains et des acquis communautaires, les enfants restent encore vulnérables et connaissent des violations récurrentes de leurs droits fondamentaux. Face à cette triste réalité la Présidente du parlement des enfants de Guinée a plaidé en faveur de la promotion et la protection de l’enfant en passant par l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. Selon elle, octroyer un mois aux enfants n’est pas un acte suffisant, il faudra aussi permettre et surtout assister les enfants dans l’expression de leurs droits et aussi de leurs devoirs.
Pour la circonstance, la ministre Diaby Sylla Mariama a mis l’accent sur trois points précis à savoir : le mécanisme national de protection de l’enfant, cadre logique et habilitation communautaire, les grands défis et les perspectives à relever pour permettre un épanouissement de l’enfant guinéen. Poursuivant, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance a également rappelé qu’à ce jour 2500 comités locaux de protection de l’enfant sont encadrés et renforcés dans leurs rôles d’alertes et de préventions des abus et violences à l’égard des enfants.
Pour permettre à l’enfant de jouir pleinement de ces droits le Gouvernement a consenti plusieurs efforts tournés vers la minimisation de la prise en charge institutionnelle en faveur de la prise en charge communautaire plus adaptée au processus de réinsertion et moins coûteuses (6.233 enfants orphelins d’Ebola, 350 enfants migrants retournés volontaires et 130.000 cas de naissance non enregistrés et régularisés maintenant). Il est question aussi de s’atteler au renforcement de l’ancrage communautaire des interventions en matière de protection de l’enfant et à l’existence des structures spécialisées en protection de l’enfant et de la femme au sein des forces de sécurité et de défense (police, gendarmerie) ainsi que de la justice rassure la ministre Diaby Sylla Mariama.
La CCG