L’Organisation non gouvernementale ‘’Femmes, Pouvoir et Développement’’, FEDEP à travers la campagne #FemmeVision2030 s’est jointe au monde entier pour célébrer ce lundi 11 octobre 2021, la Journée internationale de la jeune fille à Kaloum, siège de ladite Organisation. Placée sous le thème : ‘’Génération numérique, Notre Génération’’, la célébration de cette journée de la fille a été chez FEDEP, une occasion pour outiller une dizaine de jeunes filles lycéennes et universitaires sur notamment l’inclusion et l’alphabétisation digitale qui sont critiques pour le bien-être et la réussite des filles, ouvrant de nouveaux chemins vers l’apprentissage et le leadership’’. C’est pourquoi, les organisatrices ont également décliné le thème général en y ajoutant un sous-thème : « My Voice, Our Equal Future » ; ’’ Ma voix, l’égalité pour notre avenir’’ pour intégrer l’aspect de la Génération Egalité.
Situant le contexte par vidéoconférence, Fatoumata Chérif, Fondatrice #FemmeVision2030 et de l’ONG, FEDEP a indiqué être très ravie de la mobilisation. « Je suis heureuse que vous soyez reçues dans nos locaux par notre Coordinatrice Hadja Fatoumata Doumbouya. Au-delà de cette célébration, nous serons amenées à faire beaucoup de choses ensemble. Notre objectif, c’est #FemmeVision2030. Aujourd’hui, si vous avez 15 ou 18 ans, cela signifie que d’ici 2030 vous serez des femmes. D’où notre objectif d’avoir d’ici à cette date, des générations de jeunes filles éduquées, engagées, dynamiques, expertes, braves. Des femmes capables de prendre des décisions, des femmes qui connaissent leurs devoirs et droits mais aussi qui sont capables de participer au développement socio-économique de leur pays», a-dit Chérif.
C’est de cette génération dont nous avons besoin, poursuit-elle, la vision se situe dans le cadre de la réalisation des ODD (Objectifs de développement durable). « Il faut que vous soyez beaucoup plus engagées pour qu’on ait une société sans exclusion. Que les personnes à mobilité réduite puissent étudier sans problème, les jeunes filles fassent les sciences et les autres branches techniques, l’objectif recherché est de créer une société sans barrière », a confié la fondatrice de FEDEP et #FemmeVision2030.
Présente à la rencontre, la Coordinatrice des activités de l’ONG, Hadja Fatoumata Doumbouya, a rappelé l’initiative de réunir ces filles autour de l’évènement ’’Journée internationale de la jeune fille’’ est conforme aux objectifs de FEDEP. « Parce que nous sommes dites que s’investir aux filles c’est investir à la femme de demain. Ainsi, pour cette célébration, nous avons pensé organiser des séances de formation. Et, nous souhaitons bonne fête à toutes les filles du monde et en particulier celles de notre Guinée », a-t-elle signifié.
Faisant une projection, la Coordinatrice de FEDEP a soutenu qu’il est vrai qu’ils ont l’habitude d’organiser des évènements pour célébrer des Journées dédiées aux femmes, des droits de l’homme, … mais c’est la première fois que leur ONG organise une cérémonie à l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille sous forme de débat direct avec les jeunes filles elles-mêmes. « Nous avons l’habitude d’aller faire des sensibilisations dans des écoles ou des campagnes numériques. Mais cette fois-ci, nous ne voulons pas leur dire quoi faire, mais nous avons voulu que des solutions émanent d’elles. Nous avons mis cette rencontre à profit pour les initier aux valeurs de la concurrence, de l’autonomisation pour qu’elles soient meilleures demain. Il faut commencer à s’investir aux filles, les préparer à ce qui les attend. Notre ONG reste engagée pour inculquer aux filles des valeurs », a-t-elle promis.
Nous ne nous limiterons pas à cette journée, a-t-elle ajouté. « Il faut que nos jeunes filles croient en elles, être toujours positive dans la tête. En famille, dire et montrer à leurs parents qu’elles peuvent faire ce que les garçons font comme exploit. Et, elles ne sont pas des esclaves de la famille. A leurs entourages, les filles doivent leur signifier qu’une fille scolarisée a la même chance de réussir que le garçon voire plus. », a soutenu la Coordinatrice.
Intervenant, la formatrice Mama Aissata Camara a révélé qu’elle a échangé avec les participantes sur la place de l’entreprenariat, de ce qui les permet d’entreprendre une activité génératrice de revenus d’ici à 2030 pour qu’elles soient des femmes capables de demain. « Je me dis que cette jeune fille d’aujourd’hui peut être dans cinq ans une autre personne plus responsable à travers ce qu’elle va entreprendre. En plus de ce partage, j’ai vu des filles très engagées et motivées de savoir tout ce qui peut les aider à être parmi les meilleures. Pour qu’elles puissent atteindre cet objectif, je les conseille d’oser, d’innover, et de croire en leurs compétences », a-t-elle estimé.
Participante à la formation, Sarata Cherif a fait savoir que ça été pour elle une journée riche et qui l’aidera dans la construction de sa vie. « A travers cette formation, j’ai compris que la femme pourra être émancipée surtout dans le monde du numérique. C’est une nécessité parce que la fille d’aujourd’hui est la femme de demain. La femme est fructueuse, créatrice. Elle est comme un arbre qui peut donner plusieurs fruits et jouir du bonheur de toute la famille, de la société et de la nation. C’est pour dire que tout tourne autour d’elle. Le choix de ce thème de cette année ‘’Ma voix, l’égalité pour notre avenir’’, ‘’Génération Numérique, Notre Génération’’, montre que nous devons être actrice et non une simple spectatrice. Il n’est plus temps de se faire vouloir mais de se faire valoir. C’est-à-dire, nous filles, femmes, devrons arrêter de dire non, non mais agir maintenant », a-t-elle noté.
Sur la même lancée, Mariama Saoudaou Bah bénéficiaire aussi de la formation, a dit que ça été un plus dans la carrière qu’elle veut construire. « Etant les noyaux de la société, nous devons être valorisées à travers des formations entre autres les nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’ingénierie bref les sciences. Il faut que la lutte contre l’analphabétisme chez les jeunes en général et en particulier, les jeunes filles soit le combat de toutes les filles. Un autre atout de la formation, j’ai compris qu’entreprendre c’est une vision et le courage de réussir », a-t-elle soutenu.
Oumar Diallo pour Africavision7.com