Actuellement, il est visible partout que les côtes guinéennes sont en danger. La mer ne nourrit plus comme avant et les débarcadères ne font pas bon vivre. Dans ces lieux, l’air peut avoir une odeur étrange, métallique sous l’effet de pollution de déversement d’ordures ménagères et eaux de ruissellement dans la mer.
Préoccuper de cette situation, l’expert en environnement marin, Dr Abdoulaye Ibrahima Camara a souligné que la pollution marine est partout et visible à l’œil nu.
Des déchets plastiques aux eaux usées, en passant par les pesticides, la mer reçoit tout. Selon les chiffres relayés par le chercheur, près de 400 millions de tonnes de polluants sont déversées chaque année dans les océans. Une partie de ces substances, parfois interdites depuis des décennies, continue de circuler et de s’infiltrer.
En 2023, au port de Bonfi, plusieurs pêcheurs ont présenté des lésions cutanées suspectes. Une enquête technique a été menée sur tout le littoral, de Forécariah à Boké. Des analyses poussées ont révélé la présence d’algues toxiques, apparues à la suite de déséquilibres écologiques. Ces micro-organismes sécrètent des toxines provoquant des maladies chez l’homme.
A cette pollution chimique s’ajoute un autre fléau, le plastique. Les chiffres sont glaçants. Chaque année, 5 000 tortues et mammifères marins meurent à cause de l’ingestion ou de l’enchevêtrement dans des déchets plastiques confie le chercheur. Au total, 693 espèces marines sont menacées. Et plus de 90 % des oiseaux de mer ont désormais du plastique dans l’estomac.
Face à l’urgence, l’expert en environnement marin, Dr Abdoulaye Ibrahima Camara a proposé des solutions entre autres :
– Assainissement des débarcadères,
– Interdiction des filets de pêche non sélectifs,
– Contrôle strict des rejets industriels,
– Sensibilisation des pêcheurs et industriels à la fragilité de l’écosystème marin.
T-A