À dix jours de la rentrée judiciaire, le ministre guinéen de la Justice est englué dans un bras de fer avec les magistrats qui se plaignent de ses ingérences à répétition.
DIX CHOSES À SAVOIR-Ses proches sont unanimes : Alphonse Charles Wright a un caractère bien trempé, qui suscite parfois des conflits avec ceux qu’il côtoie. Pour le ministre de la Justice, le respect de la loi n’est pas négociable. Ce qui n’empêche pas les magistrats, avec lesquels il est en froid depuis qu’il a suspendu deux des leurs, de l’accuser d’ingérences à répétition.
Après avoir déserté les salles d’audience, ils ont organisé le 15 septembre un sit-in devant la Cour suprême en signe de protestation. Un débrayage qui menace de perturber la rentrée judiciaire, prévue début octobre. « C’est le statu quo, confie un membre du comité de crise. Les magistrats conditionnent la suspension de leur grève au rétablissement de leurs confrères dans leurs fonctions. »
De son côté, le ministre de la Justice répond avoir saisi le Conseil supérieur de la magistrature. Ancien magistrat devenu intraitable ministre, l’homme n’entend pas se laisser dicter sa conduite par ses anciens collègues.
JA