Dans la nuit du jeudi à vendredi 4 décembre, une masse électrique a causé la mort de trois hommes dans une chaudronnerie située non loin du complexe scolaire Hoggo Mbouro.
Maitre Alpha est un chaudronnier voisin qui a assisté au sinistre et tenté de sortir les victimes de leur supplice de toutes les manières qu’il pouvait. Il témoigne : « Il y a eu un court et le feu s’est propagé. Je suis aussitôt allé chercher les pompiers qui ont mis du temps à venir. Le hangar était déjà devenu une torche. Alors les pompiers sont arrivés et ont lutté contre les flammes de longues minutes durant et ils sont partis. C’est alors qu’un des nôtres, Karim a allumé ses deux moteurs hydro-pompes pour refouler l’eau via ses quatre pistolets. On l’a fait jusqu’à découvrir les corps sans vie gisant dans le triste décor. Deux corps étaient allongés côte à côte dans un coin. On les a retrouvés à 2h du matin et le troisième à 4h. C’était le maitre et deux de ses apprentis. »
Interrogé sur l’intervention tardive de ses hommes, le commandant du camp des sapeurs-pompiers, tente de se défendre : « Ils sont venus nous chercher à minuit. Ils étaient deux sur une moto. Nous avons pris notre citerne capacitive de 4.000 l que nous avons utilisé pour éteindre le feu. Quand elle s’est vidée, nous avons replié pour refaire le plein. La motopompe est tombée en panne. J’ai cherché un mécanicien sans succès. Voilà les raisons. Mais aussi il y avait des stocks d’essence. Comment peut-on stocker une substance si inflammable dans une maison d’habitation ou un lieu de travail ? »
En ce moment même, le gouverneur de région, Sadou Keita, et certains responsables de la sécurité la ville de Labé, sont présents sur le lieu mortuaire pour constater le drame qui vient une fois de plus endeuiller la cité.
Photo d’archive
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