Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Guinée (HCDH-G) a organisé, mardi 26 juin 2018 à Conakry, la célébration de la journée internationale des Nations Unies pour ‘’le soutien aux victimes de la torture’’ en Guinée. Le thème retenu de cette première journée est : « Pour une Guinée sans torture ».
La rencontre a connu la participation des Diplomates et des Organisations internationales accrédités en Guinée, des organisations guinéennes de de défense des droits de l’homme, de la société civile ainsi que des forces de défense et de sécurité.
Dans son allocution, la présidente de l’association des victimes parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA), Mme Diallo Asmaou a noté que cette journée est l’occasion d’appeler toutes les parties prenantes, où qu’elles se trouvent, à s’unir pour soutenir les centaines de milliers de personnes dans le monde qui ont été victimes de la torture et celles qui sont encore torturées aujourd’hui.
Et ajoute : « En Guinée, force est de reconnaître que la pratique de la torture demeure encore dans certains lieux de détention ».
Elle a également invité l’Etat guinéen à l’accélération du traitement des dossiers comme le cas des dossiers portant sur des cas des tortures pendant devant la justice guinéenne, le dossier des jeunes torturés par la garde rapprochée du président de la transition en 2010, le dossier Diogo SOW, ainsi que le dossier des massacres du 28 septembre 2009 où plusieurs personnes ont été victimes de torture. Instaurer, conformément à la Convention contre la torture et au nouveau code de procédure pénale guinéen, un véritable mécanisme national de protection des victimes et témoins d’actes de torture en Guinée.
Aussi, faire appliquer la Conventions des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en ce que tout procès-verbal établi sur la base d’aveux extorqués sous la torture soit déclaré nul et non avenu car précise-t-elle, la mise en œuvre de ces recommandations contribuerait au respect de la dignité humaine dans notre pays.
Le représentant du HCDH-G, Louis-Marie Bouaka a dans son discours salué les efforts de la Guinée dans la lutte contre torture bien qu’il y ait encore, quelques préoccupations notamment, la réforme de secteur de sécurité, de la réforme de la justice.
De son côté, le président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains, Alya Diaby a dénoncé le traitement inhumain que subi les victimes tout en appelant le gouvernement de la troisième République à enquêter surtout le cas des tortures.
C’est par un sketch que cette première journée a pris fin.
Touré Aboubacar pour Africavision7.com
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