Amadou Damaro Camara a été élu président de l’Assemblée nationale issue des élections controversées du 22 mars dernier. Retour sur le parcours de celui qui, en trois décennies, aura tenté un coup d’État contre Lansana Conté, connu les geôles du régime, avant d’accéder aujourd’hui au prestigieux poste de numéro deux de l’Etat.
Son élection au perchoir, ce mardi, n’aura été qu’une formalité, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG – Arc-en-ciel), détenant 79 des 114 sièges au sein de l’Assemblée nationale issue du scrutin du 22 mars dernier. Amadou Damaro Camara, 68 ans, a recueilli 98 voix, contre 6 à Mohamed Lamine Kaba, candidat du parti Force des intègres pour la démocratie et la liberté (Fidel), à l’issue du vote qui s’est tenu dans la Salle des Congrès du Palais du Peuple de Conakry, lors de la séance d’installation des nouveaux élus.
La vraie bataille, Amadou Damaro Camara, qui avait été le président du groupe parlementaire du parti au pouvoir lors de la précédente législature, l’avait en fait remportée lundi, en étant désigné candidat du RPG Arc-en-Ciel, au termes de longues négociations.
Alpha Condé a tranché
Plusieurs cadres avaient, selon nos sources à la présidence, fait savoir leur intention de briguer le poste : le professeur Tobgba Maurice Zogbélémou, avocat et transfuge de l’UFR de Sidya Touré, Tobgba Traoré, membre du bureau exécutif du RPG, ou encore Michel Kamano, ancien président du Conseil économique et social sous Lansana Conté.
JA