Le chef de service de la médecine légale aux CHU de Conakry, Pr Hassane Bah a présenté la situation des filles violées enregistrées dans son service. Il l’a fait au cours d’une interview accordée à l’AGP, ce mois de février à l’hôpital national Ignace Deen.
Il est connu de tous, que le phénomène de violences sexuelles dans notre pays est un réel problème de santé publique. Nous devons tous, nous impliquer chacun dans son domaine, pour réduire de façon drastique la recrudescence des violences sexuelles en Guinée qui représentent 35% des consultations au niveau du service de la Médecine Légale de l’hôpital Ignace Deen de Conakry.
A l’entame, le Pr Hassane Bah a indiqué que son service a une moyenne de consultation journalière de 25 à 30 malades en victimologie, des personnes qui ont été frappées où violées et qui ont décidé de porter plainte au commissariat.
« Sur une consultation moyenne de 25 malades, nous avons au moins 8 à 10 personnes violées par jour. Donc, nous avons en moyenne 8 à 10 filles qui sont violées par jour. Il y a quelques années, les agressions sexuelles représentaient 20% de nos consultations. Aujourd’hui, les mêmes agressions sexuelles y compris le viol représentent plus de 35% de nos consultations » a précisé Pr Hassane.
La plupart de ces filles, selon le Pr Hassane Bah Médecin Légiste, sont malheureusement aujourd’hui des filles pré-pubères qui ont un âge inférieur à 12 ans. « Nous avons, dans 30% de ces viols, les filles ont un âge compris entre 8 et 12 ans », a-t-il noté, avant de dire que les personnes âgées sont tres rares parmi les victimes de violences sexuelles.
AGP