Si aucun cas n’est signalé d’ici fin décembre, la fin de l’épidémie pourra être déclarée en Guinée et peut-être en Afrique de l’Ouest, ont informé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Médecins sans Frontières (MSF).
C’est de Guinée qu’était partie l’épidémie en 2013, s’étendant aux deux pays limitrophes : Sierra Leone et le Liberia. C’est en Guinée, au centre de traitement Ebola de MSF qu’à été soigné le dernier cas connu, une petite fille de trois semaines dont la mère, âgée de 25 ans, avait succombé à la fièvre hémorragique.
« Le dernier test sur la petite a été fait hier (lundi) ici à Conakry et elle a été déclarée guérie, elle ne présentait plus aucun signe négatif », a indiqué à l’AFP une source au sein de l’OMS, précisant qu’elle avait été nommée Noubia, comme l’infirmière qui a aidé sa mère à accoucher.
Premier bébé contaminé à avoir guéri
Laurence Sailly, coordinatrice d’urgence pour MSF en Guinée s’est félicitée dans un communiqué à l’AFP que « Noubia a bien réagi au traitement » mais « qu’il s’agit du premier bébé contaminé à avoir guéri, elle continuera à recevoir un soutien médical spécialisé avant de retourner chez elle ».
La préfecture de Forécariah, près de la frontière avec la Sierre Leone était le dernier foyer actif de transmission du virus et la période de surveillance des contacts s’y était achevée le samedi 14. C’est dans la région que la mère de la petite Noubia et ses deux enfants avaient été testés positifs.
L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait plus de 11 300 morts sur 29 000 cas recensés, un bilan toutefois sous-évalué selon l’OMS.
Les victimes se concentrent à 99% dans trois pays limitrophes : la Guinée, d’où est partie l’épidémie en décembre 2013, la Sierra Leone et le Liberia, où la fin de l’épidémie a été proclamée respectivement le 7 novembre et le 3 septembre.
AFP