Plusieurs personnes ont été blessés mercredi à Gleï (160 km au nord de Lomé) dans de violents affrontements entre gendarmes et manifestants – essentiellement des élèves – qui réclamaient la fin de la grève qui paralyse depuis plusieurs semaines le secteur de l’éducation au Togo.
Les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants mercredi 25 mars sur la Nationale numéro un (reliant le Togo aux pays du Sahel) à hauteur de la ville de Gleï ont fait 22 blessés selon une source hospitalière. Depuis quelques jours des élèves mécontents de la grève qui touche le secteur de l’éducation descendent dans les rues pour réclamer une reprise normale des activités scolaires.
Le blocage de la route internationale
Selon les témoins, des élèves auraient décidé de manifester une énième fois pour réclamer le retour en classe des enseignants en grève. Et comme souvent, des barricades ont été érigées sur la Nationale numéro un, axe routier vital pour l’économie togolaise. Un bataillon de gendarmerie déployé sur place pour disperser les manifestants aurait été pris à parti par la foule à coup de projectiles. Une dizaine de gendarmes blessés aurait été blessés.
Pour Florent Maganawé, ministre des Enseignements primaires et secondaires, deux lycéens auraient mobilisés parents et amis « pour semer le désordre dans la ville de Gleï et empêcher ainsi leurs camarades de poursuivre leurs examens trimestriels ». Les gendarmes seraient intervenus pour disperser la foule et libérer la voie publique, ce qui aurait tourné à l’affrontement avec les manifestants.
Le ministre Maganawé lance un appel au calme et prévient qu’aucun désordre ne sera toléré. « Que ceux qui veulent faire la grève n’empêchent pas les autres d’étudier en toute tranquillité », a-t-il indiqué. La situation restait tendue sur place à la tombée de la nuit.
afp