Des jeunes cadres du département des droits de l’homme et des libertés publiques ont entamé ce mercredi une grève de la faim de trois jours. Ils exigent la régularisation de leur situation sociale. Cette grève a démarré donc ce 10 décembre, date de célébration de la journée internationale des droits de l’homme.
Trois cent soixante cinq (365) jours de violation des droits de l’Homme, c’est le thème retenu cette année par les Nations –Unies pour la célébration de la journée internationale des droits de l’Homme. En Guinée, les jeunes grévistes au département de tutelle ont écrit sur leur banderole « 365 jours de violation des droits de l’Homme par le Ministre des droits de l’Homme et des libertés publiques ». Ils dénoncent une « injustice » et demandent que le ministre les « Rétablisse dans leurs droits ». Un message fort à l’endroit de Khalifa Gassama Diaby.
« Depuis le 5 octobre 2012, un Ministre de la République qui est incapable de régulariser la mutation des cadres qui sont avec lui. Conséquence, ce Ministère n’a pas de cadre organique. Nous avons voulu revendiquer en faisant un mémorandum pour aller vers son cabinet et demander pourquoi jusqu’à maintenant nos cas ne sont pas régularisés » a indiqué François Shalou Gamamou, l’un des grévistes.
Ce projet de mémorandum, selon les jeunes grévistes pousse le ministre Gassama à anticiper les choses. A travers une note de service, 30 travailleurs sont demandés de sursoir à toute activité en attendant la régularisation de leur situation par la Fonction publique.
« On voulait réclamer nos droits, on n’avait même pas fait. Il m’appelle (le ministre) pour me menacer et me demander. Il parait que vous voulez faire un sit-in ? Pourquoi vous voulez le faire ? Je dis notre situation ne fait que durée nous ne comprenons plus rien. Il dit d’accord j’ai parlé avec le chef de l’Etat et puis je prends un acte je vous renvoi tous » explique pour sa part Mory Douno.
Informé de la grève de la faim enclenchée par ces jeunes, le ministre d’Etat, ministre secrétaire Général à la présidence de la République se rend sur les lieux. Kiridigui Bangoura joue à la carte de la médiation.
« Comme ya pas de section syndicale, prenez moi deux représentants ici et quelqu’un du personnel qui a une capacité de médiation » sans pour autant préciser le lieu de cette médiation.
Mais au moment où nous quittions les lieux, une délégation des grévistes et le chef de cabinet du ministre des droits de l’homme s’étaient rendus à la primature pour sans doute trouver solution au problème. Les jeunes balaient d’un révère de main toute idée de manipulation politique et se disent déterminés à aller jusqu’au bout.
T G